Début du contenu principal.
Si certains ont pu trouver un autre logement, deux résidentes contestent cette décision et revendiquent leur droit à rester, malgré les menaces d'expulsion.
«On n’a pas le droit de mettre le monde dehors l’hiver», défend Pierrette Cyr, résidente du Manoir.
«Je leur ai dit qu’ils ne pouvaient pas rentrer et ils ont mis le pied dans la porte en disant "je vais revenir". Ce sont des menaces», rapporte Marie-Claude Lamari, également résidente du Manoir.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.
Rappelons qu’en octobre, les 120 locataires du Manoir Louisiane apprenaient qu’ils devaient quitter les lieux pour le 1er juillet seulement.
Toutes les personnes âgées rencontrées par Noovo Info disent s’être fait menacer soit de se faire renvoyer à la Maison du Père, un refuge pour personne en situation d’itinérance, ou encore que l’immeuble serait séquestré à compter de mardi soir et qu’ils seraient donc impossibles de récupérer leurs biens.
Selon le comité de locataire d’Hochelaga-Maisonneuve, les deux dames qui contestent l'expulsion ont le droit d’être maintenues dans leurs lieux parce qu’elles ont un bail. Le comité a d’ailleurs fait parvenir une mise en demeure à la propriétaire.
«On ne peut pas partir avant, moi je ne suis pas capable de partir aujourd’hui», rapporte Mme Cyr.
Les autorités de la santé dénoncent d’ailleurs la situation et disent que la propriétaire avait bel et bien déposé un plan sur neuf mois, qu’elle ne respecte pas.
«C’est ce qu’elle leur a dit au départ, c’est ce qu’elle nous a dit au départ et c’est ce qu’elle doit faire», indique Isabelle Portelance, directrice du soutien à domicile au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.
Le député de Québec solidaire Alexandre Leduc dit avoir envoyé une lettre recommandée à la propriétaire avant les Fêtes, sans toutefois avoir obtenu de réponse.
Le maire d’Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, rappelle pour sa part que cette résidence a une vocation de maison de chambre et que cela ne changera pas.
«Peu importe ce qui arrive ce soir, demain ou dimanche, les gens qui sont encore là ne seront pas laissé seuls», souligne Mme Portelance.
La propriétaire n’a pas retourné nos demandes d’entrevue, mais a répondu à CTV News «avoir effectué une transition douce avec les résidents».