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«Il nous dise qu'il faut qu’on sacre notre camp. On est dans la rue. On ne nous aide pas», a dénoncé Pierrette Cyr, une résidente de 81 ans.
D’ici le 1er juillet, les aînés devront quitter les lieux et se trouver un nouveau logement.
Le CIUSSS de l’Est-de-l’île-de-Montréal affirme aider les résidents du manoir dans le processus de relocalisation.
Mais selon l’organisatrice communautaire du comité Entraide-logement Hochelaga-Maisonneuve Annie Lapalme, cela ne se passe pas dans les règles de l’art.
Noovo Info a pu apercevoir Mme Lapalme questionner François Lacroix, un résident de 83 ans. Ce dernier a affirmé n’avoir reçu aucun avis d’éviction.
«On devrait aussi vous donner trois mois de loyer et vous payer le déménagement.»
«On m’a rien donné», a lancé M. Lacroix, désemparé.
Mme Lapalme dit entendre de son côté que la compagnie qui se charge de réaliser la relocalisation «est abusive à l’endroit de personnes qui ne comprennent pas leurs droits et qui sont vulnérables».
Au cours des derniers jours, le comité défendant les droits des locataires a décidé d’entrer à l’intérieur pour venir en aide à ces aînés vulnérables. Mais ils ont été jetés dehors par la police.
Le député de Québec solidaire Alexandre Leduc a vécu la même expérience.
«Pour la première fois depuis six ans de carrière en tant que député, je me fais mettre à la porte d’une RPA», a critiqué le député d’Hochelaga-Maisonneuve.
L’établissement ferait face à des problèmes récurrents de punaises de lit.
Noovo Info a aperçu des employés porter des combinaisons blanches pour éviter des problèmes de contamination.
Le CIUSSS assure que la propriétaire effectue un suivi serré.
«Nous avons posé des questions afin d’obtenir de plus amples informations et de nous assurer que l’administration s’acquitte de ses responsabilités», a écrit le CIUSSS.
De son côté, la propriétaire de la RPA n’a pas répondu à la demande d’entrevue de Noovo Info.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.