Dans un communiqué envoyé en fin d'après-midi, le Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval explique que des gestionnaires ont «bloqué physiquement» la sortie aux employés.
Le syndicat dénonce le «mensonge» qui a été fait aux employés. Toujours selon le syndicat, les gestionnaires auraient tenté de maintenir les employés à l'intérieur en leur offrant «de la nourriture et en leur proposant de leur payer des heures supplémentaires», précise-t-on.
Cléopatra Profir, une travailleuse à l’entrepôt DXT4 à Laval, explique avoir dû «hausser la voix» et «se révolter» face aux gestionnaires qui bloquaient l'accès vers l'extérieur. Elle aurait ensuite pu sortir rejoindre les autres manifestants. «Il y a bien eu une tentative de séquestration et ils nous ont dit que c'était pour notre sécurité. Ils se sont posés devant la porte pour qu'on ne puisse pas sortir. Quand je suis finalement sortie, ils m'ont prévenu que je ne pourrais plus rentrer», ajoute-t-elle.
Jean-Baptiste Ugelin, un autre travailleur, a expliqué que les gestionnaires ont proposé de payer «les heures passées à l'intérieur si nous décidons de rester à l'intérieur de la station».
Steve Kelly, le porte-parole d’Amazon, a mentionné que les employés ont été autorisés à «quitter les lieux» avant le début de la manifestation. Il précise que les personnes qui ont choisi de rester sur leur lieu de travail ont été «invitées, mais non pas forcées, à demeurer à l’intérieur jusqu’à la fin de la manifestation pour des raisons de sécurité.»
De son côté, Félix Trudeau, président du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval, a vertement critiqué les gestes qui auraient été commis par les gestionnaires d'Amazon et a souligné l'«absurdité» de la situation. «[Ils] ont tenté d'empêcher mes collègues de sortir en leur disant que ce n'était pas sécuritaire à l'extérieur, qu'il y avait la police, qu'il y avait un grand groupe de personnes», a-t-il spécifié.
Parmi les manifestants, on comptait des travailleurs d'Amazon qui venaient de finir leur quart de travail, d’autres membres d’organisations syndicales, dont la FIQ, ainsi que des citoyens.
Ils ont tenu à exprimer leur mécontentement quant à la fermeture des centres de distribution au Québec et leur soutien envers les 4500 travailleurs qui perdront leur emploi dès le 8 février prochain.