À l’instar des dix autres sinistrés, Mme Lacasse a tout perdu. «J’ai perdu des souvenirs de bébé», a-t-elle confié en échappant quelques sanglots.
«Tu penses que ça ne va jamais t’arriver.»
Bien que d’autres logements soient disponibles dans la municipalité, la mère montre du doigt les prix dispendieux des loyers.
«Ce n’est pas abordable. Il y a plein de nouveaux blocs sur la rue. Tu appelles et ils te disent que ça coûte 1425$ par mois, rien d’inclus. Comment tu peux y arriver?», a-t-elle affirmé.

Benoit Désautel était parmi les sinistrés qui ont été pris en charge par la Croix-Rouge au moment du drame.
Le citoyen affirme qu’il payait 615$ par mois pour son logement, électricité et chauffage inclus. «Pour moi c’était parfait», a-t-il expliqué à Noovo Info. Aujourd’hui, les seuls logements qui lui sont offerts oscillent dans les alentours de 1600$ à 2000$ par mois.
«Je n’ai pas les moyens d’aller dans un logement de même.»

La communauté à la rescousse des sinistrés
Pierre-Paul Foisy a lancé un appel à la solidarité pour subvenir aux besoins des 11 sinistrés. L’homme qui réside à Waterloo depuis 17 ans montre du doigt le manque de logements abordables. «Les sinistrés n’ont aucune alternative», a-t-il critiqué.
C’est pourquoi le citoyen a décidé de démarrer une campagne de sociofinancement GoFundMe afin d’amasser des fonds pour les citoyens touchés.

«Il faut être là pour eux, car ils ont tout perdu», a-t-il lancé.
La force et la résilience de la communauté, qui y est allée d’un véritable élan de générosité, a grandement touché les personnes touchées par le violent incendie.
«Ça m’a ému, je n’en reviens pas. Je ne pensais pas que le monde avait un aussi grand cœur», a souligné M. Désautel.
Au moment d’écrire ces lignes, la campagne de sociofinancement GoFundMe a récolté près de 4000$.
De son côté, Julie Lacasse demeure optimiste malgré tout, elle qui compte «repartir à zéro et repartir mieux» avec son enfant.

«Ce n’est pas évident, mais il faut y aller un jour à la fois. Et je crois qu’un jour, je vais y arriver», a-t-elle conclu.
Voyez le reportage d’Alexandra Paré dans la vidéo.