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«On ne fait qu’éteindre des feux. C’est difficile pour les gens passionnés par leur métier de ne pas arriver à répondre à ces besoins», a confié Mme Robichaud, qui dit se sentir impuissante dans le réseau public.
N’ayant pas le sentiment du devoir accompli, elle a lancé il y a un mois le projet Navigue Ado, un service privé, tout en conservant son emploi à l’école. Depuis la création de Navigue Ado, les demandent explosent.
«J’ai vu que ça répondait réellement à un besoin. J’ai été surprise de voir les appels et les demandes», a lancé Mme Robichaud.
Milidia entend jumeler ses deux emplois jusqu’à la fin de l’année scolaire. Sa pratique privée pourrait bien prendre 100% de son emploi du temps dès la prochaine rentrée.
«J’ai une vision pour Navigue Ado. Je veux offrir plus de services et avoir d’autres professionnels avec moi.»
Faute de ressources, l’éducatrice spécialisée déplore que des jeunes ayant des besoins urgents soient tout simplement oubliés dans les écoles.
Par exemple, une jeune souffrant d’anxiété ne recevra pas forcément des services, alors que son cas n’est pas jugé prioritaire.
«On va prioriser ceux qui ont un niveau de détresse plus élevé, ce qui fait que plusieurs jeunes vont passer entre le mur et la peinture.»
Voyez le reportage d’Alexandra Paré dans la vidéo.