Sur les tablettes de la Société des alcools du Québec (SAQ), par exemple, on note une hausse de la consommation de produits à faible teneur en alcool, alors que les ventes dans cette catégorie ont grimpé de 53% depuis la dernière année.
En 2020, la SAQ proposait une trentaine de produits sans alcool sur ses tablettes. On en retrouve maintenant plus d’une centaine.
Cette tendance est notamment observable chez les jeunes, relève le professeur agrégé à l'Université de Sherbrooke et médecin spécialiste en santé publique, David-Martin Milot. «L'alcool demeure tout de même la substance, la drogue, la plus consommée au Québec, au Canada et dans la plupart des pays. [Mais] on voit une hausse de la consommation de produits sans alcool», indique-t-il.
Sur le terrain, le copropriétaire de la microbrasserie Siboire Jonathan Gaudreault peut en témoigner. «Dans le monde de la bière, le seul segment qui est en croissance, c'est le sans-alcool. Il y a peut-être une légère diminution de la consommation globale de bière», témoigne-t-il.
Le gouvernement du Canada travaille actuellement à mettre à jour ses recommandations sur la consommation d'alcool, inchangées depuis 2011.
Les bienfaits du «Dry January»
Le Dr Milot le reconnaît: observer le «Dry January» peut avoir des bienfaits à court terme sur la santé. Parmi ceux-ci, on peut par exemple observer une diminution de l'anxiété ainsi qu'un sommeil de meilleure qualité et une énergie renouvelée.
«Il y a un bienfait aussi sur le fait de vivre un moment dans lequel il n'y a pas autant d'alcool dans notre quotidien», ajoute-t-il.
À plus long terme, ce défi peut aussi aider à réfléchir à nos habitudes de consommation d'alcool.
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