«Les commentaires des clients qui veulent un hamburger en cinq, six minutes... je ne peux pas leur servir ça», a déploré Guy Marchand à Noovo Info.
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Le propriétaire du Casse-croûte Champion raconte que le manque de personnel au sein de son entreprise force ses employés et lui à faire de longs quarts de travail, chose qui ne semble pas suffisante aux yeux des clients en quête d’une poutine.
À voir dans la vidéo.
«Et ça nous stresse, ça nous fait speeder dans la cuisine et les gens sont trop pressés et moins courtois», a confié M. Marchand.
Pas seulement en restauration
Le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l'Association restauration Québec, Martin Vézina, a expliqué que l’attitude des Québécois envers les restaurants s’est bel et bien détériorée depuis le début de la pandémie.
«On sent que les clients sont plus à cran. Ça se voit un peu partout, pas juste en restauration, mais dans d’autres secteurs, a-t-il avancé. On dirait que le fait d’être deux ans avec des mesures d’isolement, ça fait que les gens ont un peu moins de patience.»
Prendre le temps… de prendre le temps
De son côté, l’employée au Casse-croûte Champion Denise Colbert ne comprend pas pourquoi les clients sont autant pressés de recevoir leur nourriture.
«J’aimerais ça qu’ils prennent le temps… de prendre le temps! Le casse-croûte, oui c’est un fast food, on va vite, mais il faut quand même faire cuire la viande», a-t-elle lancé.
Crédit photo: Noovo Info
La dame se souvient avoir reçu une question d’une personne, qui se demandait si son repas était prêt, alors qu’elle avait fait sa commande trois minutes auparavant.
«Ce qu’on recherche, c’est la qualité et l’efficacité autant qu’on peut avec les employés qu’on a. Donc, si on n’a pas de cuisinier, ou on en a juste un ou deux, il faut faire avec. Donc, il faut que les gens fassent avec aussi», ajoute-t-elle.
Le propriétaire du casse-croûte a également révélé qu’il peinait à trouver de nouveaux cuisiniers, eux qui se font de plus en plus rares.
Crédit photo: Noovo Info
«Je n’ai pas de cuisinier d’expérience, il n’y en a pas nulle part, ou ils sont tous pris. Le temps d’attente, quand la galerie est pleine de monde, c’est normal qu’il soit long aussi», a souligné M. Marchand.
«Il faut qu’ils prennent le temps d’attendre. Et nous, ça va nous faire plaisir de les servir et leur donner un bon service et de leur donner de la bonne nourriture et de bonnes poutines», a conclu Mme Colbert.
