Lors du Conseil national de QS, qui se déroulait en fin de semaine, Gabriel Nadeau-Dubois refusait de donner à M. St-Pierre Plamondon les clés du projet d’indépendance du Québec, craignant que celui-ci ne le transforme en «référendum contre l’immigration» et évoquant une «urgence d’agir».
«Je ne sais pas quels mots mettre là-dessus. C’est clairement de la politique négative», a déploré le chef du Parti québécois (PQ), lors d’une mêlée de presse, mardi.
M. St-Pierre Plamondon en a profité pour rappeler les propositions de son parti en matière d’immigration, soit de geler l’immigration temporaire, avant de réduire celle-ci ainsi que les seuils permanents d’immigration. Il a par la bande demandé à QS de développer ses propositions en matière d’immigration.
«C’est une façon pour Gabriel Nadeau-Dubois de ne pas parler des idées de chaque parti. Faire de la politique négative, qui, à l’évidence, plaît beaucoup à sa base, mais est-ce que ça plaît à la population?», a poursuivi le chef du PQ, ajoutant que les sondages semblaient donner raison à l’approche «plus rassembleuse» de sa formation.
Lors de son discours de samedi, M. Nadeau-Dubois avait aussi accusé M. St-Pierre Plamondon et François Legault d’avoir en commun de blâmer l’immigration pour les difficultés liées à nombre d’enjeux sociaux, comme l’accès au logement, le français, et le bon fonctionnement des services publics. «Peu importe le problème, pour ces deux-là, c’est toujours la faute de l’immigration», disait-il alors.