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«C’était miraculeux», a-t-elle confié à Noovo Info. «Je me rendais compte que les oiseaux chantaient dans la rue, que le clignotant dans l’auto faisait du bruit.»
Mme Lavigueur ne peut toutefois pas «vivre» sans ses prothèses qui masquent à plus de 80% le bruit des acouphènes, étant plus fort depuis les opérations.
«C’est comme si j’avais un aspirateur ou un frigo dans l’oreille droite et un marteau piqueur dans l’oreille gauche», a-t-elle raconté. «Sans [les prothèses], je ne pourrais pas enseigner ou donner des conférences. Je ne pourrais rien faire.»
Désormais, Mme Lavigueur se dit être «la femme [malentendante] la plus heureuse du monde».
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Si on ne l’avait pas opéré, Mme Lavigueur n’entendrait rien et serait isolée de la société. «Ce n’est pas mon genre», a-t-elle répondu toutefois.
Celle qui est aussi la vice-présidente d’Audition Québec soutient qu'une personne malentendante est souvent malcomprise et peut rapidement s'isoler ou partir en dépression en raison de ce «handicap». «Les gens perdent patience et deviennent agressifs ou parlent sur un ton très fort et des fois très impoli», a-t-elle expliqué. «On [personnes malentendantes] se sent différent des autres et amoindri dans la communication.»
En racontant son histoire, Mme Lavigueur souhaite davantage sensibiliser la population sur le parcours difficile des malentendants et sur les problèmes d'auditions. Elle espère aussi qu'il y aura davantage de sensibilisation dans les écoles, à la maison et dans les milieux de travail sur le sujet, car «quand on s’aperçoit qu’on n'entend plus, il est déjà trop tard».
Voyez le reportage Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo ci-contre.