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Ce projet de loi aurait permis aux personnes atteintes d’une maladie dégénérative incurable, comme l’Alzheimer, d’effectuer une demande anticipée d’aide médicale à mourir.
Pour Alice (prénom fictif), qui a voulu garder son anonymat, ne pas permettre à son fils de 19 ans atteint de paralysie cérébrale sévère de demander l’aide médicale à mourir est une chose catastrophique, alors que sa condition semble se détériorer chaque année.
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«Un cas comme mon fils pour qui, dans le but de contrôler la douleur, on le rend légume dans un lit, ben moi je trouve que le choix n’est pas tellement dur», a confié la mère en entrevue à Noovo Info.
Voyez le reportage de Camille Laurin-Desjardins dans la vidéo.
Alice a révélé que son garçon a récemment commencé à se plaindre de douleurs chroniques, qui l’empêchent de dormir.
«Des fois il me dit même qu’il est tanné de sa vie», a-t-elle lancé, émotive.
«Mon gars a 19 ans. S’il est déjà tanné, s’il est déjà épuisé de sa vie et de ses douleurs, quand il va avoir 30-40 ans, ça va être quoi? Est-ce qu’il va être rendu au lit? Est-ce qu’il va vivre jusqu’à 60, 70 ans couché dans un lit pendant 30 ans? Ce n’est pas une vie!»
Le fils d’Alice fait de la spasticité, des raideurs musculaires involontaires, qui ont engendré plusieurs chirurgies.
«La paralysie cérébrale en soi, il y a des gens qui vivent très bien avec ça. Il y a différents degrés, mais mon fils c’est vraiment l’atteinte totale. Ça va de ses quatre membres, la parole, la vision, tout est affecté pour lui. Il a une déficience intellectuelle, mais assez légère, ce qui fait qu’il comprend assez bien les choses», a expliqué la mère.
Questionnée à savoir ce qu’elle ferait si son fils n'était pas admissible à l’aide médicale à mourir lorsque les douleurs seront trop intenses, Alice n’est pas passée par quatre chemins.
«Si je sais que je vais partir, je vais emmener mon fils avec moi. Je n’espère pas avoir à faire ça, mais je ne peux pas partir de ce monde-là et voir mon fils dans un lit. Ce n’est pas quelque chose que je peux imaginer, que je tolérerais.»
Malgré la situation incertaine actuelle, Alice ne souhaite pas abandonner le combat et affirme qu’elle est prête à tout pour le bien de son fils.
«Je me bats toujours pour mon fils, je vais faire en sorte qu’il puisse être éligible rendu là. J’adore mon fils, je donnerais ma vie pour mon fils. Je l’aime comme ce n’est pas possible. On est vraiment un duo, on est inséparables», soutient la mère.