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Santé

Un CHSLD est encore en combat contre la COVID-19

Une importante éclosion de COVID-19 fait rage dans plusieurs unités du centre d'hébergement Frederick-George-Heriot à Drummondville depuis plusieurs semaines déjà.
Une importante éclosion de COVID-19 fait rage dans plusieurs unités du centre d'hébergement Frederick-George-Heriot à Drummondville depuis plusieurs semaines déjà.
/ Noovo Info

Le Centre d'hébergement Frederick-George-Heriot de Drummondville est aux prises avec une importante éclosion au sein de ses employés et ses résidents. Ce lieu était «déjà problématique», selon Nathalie Perron, présidente du syndicat des professionnelles en soins en Mauricie et Centre-du-Québec.

Actuellement, sur un total de huit unités dans l'établissement, six d'entre-elles se trouvent en éclosion. Tant les employés que les patients sont affectés par la COVID, et un total de 81 cas ont été rapportés. 

Pour les plus récentes nouvelles touchant le Centre-du-Québec, consultez le Noovo.Info.

Les travailleurs de la santé ne sont pas épargnés. Plusieurs doivent se placer en isolement, et d'autres travaillent des heures supplémentaires pour compenser celles du personnel absent. 

La situation perdure maintenant depuis plus de 10 jours.

Des scènes désolantes

La présidente du SPSMCQ, Nathalie Perron, rapporte que certains patients baignent dans leurs excréments pour plusieurs heures, ce qui est complètement désolant. « Ça a un impact sur la qualité des soins qu'on donne. Les gens sont dans leurs selles. » 

Le syndicat a d'ailleurs fait une demande au CIUSSS Mauricie Centre-du-Québec afin qu'il puisse faire appel à du renfort auprès de la Croix Rouge, entre autres.

Dans les dernières semaines, des employés de la Croix Rouge viennent prêter main forte au personnel, 7 jours sur 7.

Trop, ce n'est pas assez

L'un des enjeux les plus importants observés est celui qu'il n'y a pas de personnel supplémentaire. Dans une situation comme celle vécue présentement, il faut plus d'employés que ce qui est nécessaire au cas où plusieurs devraient s'absenter.

Ceci est toutefois bien loin d'être le cas au Centre d'hébergement Frederick-George-Heriot.

«Les gens qui rentrent travailler le matin dans une situation comme ça, ce n'est pas le fun. C'est décourageant quand tes patients pleurent parce qu'ils n'ont pas mangé et l'autre ne ''feel'' pas et que tu n'as pas eu le temps d'aller le voir... ou que tu as douze cloches qui sonnent en même temps», souligne Mme Perront.

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Le CIUSSS MCQ se défend

Le CIUSSS-MCQ affirme qu'il ne prend pas la situation à la légère. «La situation est grandement préoccupante pour nous, tant au niveau des soins et services aux résidents que de la pression exercée sur les équipes. Nous sommes sensibles et prenons très au sérieux tous les propos rapportés», peut-on lire dans un courriel du CIUSSS MCQ.

Concernant les patients qui seraient forcés à baigner dans leurs excréments, le CIUSSS soutient que la situation lui a bel et bien été signalée. «[...] tout est mis en place pour offrir les soins dans les meilleurs délais. Ces allégations vont à l'encontre de nos valeurs et des validations des faits sont en cours», assure-t-on. 

Des pistes de solutions sont évaluées actuellement par le CIUSSS MCQ. Plusieurs lits post-hospitaliers de FGH pourraient être relocalisés prochainement dans d'autres centres d'hébergement. 

Une demande d'augmentation du personnel de la Croix Rouge ainsi que du prolongement de son aide à même le CHSLD a été formulée. «Ils se sont engagés pour une période de 3 semaines minimalement, et nous avons fait la demande pour rehausser à 13 personnes», soutient le CIUSSS au sujet de la main forte de la Croix Rouge. 

Une rencontre est prévue prochainement réunissant le CIUSSS et les employés de FGH pour ouvrir le dialogue quant aux difficultés vécues au quotidien et pour chercher des solutions.

À voir également ci-bas : Une RPA de Shawinigan célèbre les assouplissements sanitaires