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Pierre Poilievre a formulé ces commentaires alors qu'il réitérait sa promesse de congédier l'actuel gouverneur de la banque centrale.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a déclaré que son choix pour le poste de gouverneur de la Banque du Canada se porterait sur quelqu'un qui se concentrerait entièrement sur le maintien de l'inflation à sa cible annuelle de 2 %.
Le chef de l'opposition officielle a formulé vendredi ces commentaires alors qu'il réitérait sa promesse faite lors de la campagne à la chefferie: congédier l'actuel gouverneur de la banque centrale, Tiff Macklem, s'il devient premier ministre.
«Il sera remplacé par quelqu'un qui a de l'expérience dans le système bancaire central et qui aura pour seul objectif de maintenir l'inflation à une cible de 2 %, tout en protégeant la stabilité financière», a déclaré M. Poilievre lors d'une conférence de presse de fin d'année sur la colline du Parlement. «Je pense que c'est une chose raisonnable à demander.»
M. Poilievre a ajouté qu'un gouvernement conservateur, pour contribuer à une réduction de l'inflation, réduirait les dépenses de programmes et le déficit, afin qu'il ne soit plus nécessaire d'imposer des taux d'intérêt plus élevés. Mais il laisserait à la banque centrale, en toute indépendance, le soin d'établir la politique monétaire du Canada.
«La bonne politique — et celle que je mettrais en œuvre — consiste à réduire les déficits et, ce faisant, à faire baisser l'inflation, a déclaré M. Poilievre vendredi. En ce moment, le coût du gouvernement augmente le coût de la vie.»
Nommé en juin 2020 pour un mandat de sept ans à la tête de la Banque du Canada, Tiff Macklem est devenu une cible privilégiée de M. Poilievre, d'abord lors de la course à la direction conservatrice, puis aujourd'hui dans sa quête pour devenir premier ministre.
Les Canadiens ont passé la majeure partie de l'année aux prises avec les niveaux d'inflation les plus élevés observés en près de 40 ans, une hausse du coût de la vie liée à des produits d'épicerie et d'autres biens plus chers pour les consommateurs.
Les experts ont blâmé une multitude de facteurs, y compris des événements mondiaux tels que l'invasion de l'Ukraine par la Russie et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement.
Mais l'accent a également été mis de plus en plus sur des facteurs nationaux, notamment les mesures de relance budgétaires et monétaires pendant la pandémie.
Le gouvernement fédéral a réagi à la pandémie de COVID-19 avec plusieurs programmes de soutien, qui ont fourni des milliards de dollars aux particuliers et aux entreprises pour atténuer les pertes financières dues aux confinements.
La Banque du Canada a également injecté des stimulants dans l'économie en ramenant les taux d'intérêt à près de zéro et en rachetant des obligations d'État pour réduire encore plus les taux et encourager les dépenses de consommation, une stratégie suivie par d'autres banques centrales dans le monde. La banque centrale reconnaît aujourd'hui que ces mesures étaient probablement excessives.
M. Poilievre a déclaré que son différend avec M. Macklem n'était pas lié à la politique monétaire du gouverneur de la Banque du Canada, qui consiste à fixer des taux d'intérêt pour aider à contrôler l'inflation.
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Il a plutôt fait valoir que M. Macklem s'était égaré dans la politique budgétaire en «imprimant de l'argent» pour acheter des obligations d'État, qu'il a qualifiées de soutien aux dépenses libérales pendant la pandémie.
«Il est censé être en charge de la politique monétaire et non de la politique budgétaire, a soutenu M. Poilievre. Et il a imprimé de l'argent pour financer ces déficits, et il l'a fait dans un environnement inflationniste. Et c'est pourquoi je pense qu'il doit être remplacé.»
M. Poilievre a également reproché au gouverneur de la banque centrale d'avoir promis en juillet 2020 que les taux d'intérêt resteraient «bas pendant longtemps». Selon le chef conservateur, cette déclaration a amené de nombreux Canadiens à contracter d'importants prêts hypothécaires, qu'ils n'ont plus aujourd'hui les moyens de payer.
La Banque du Canada a relevé les taux d'intérêt à sept reprises cette année dans le but de maîtriser la flambée inflationniste. Le taux d'intérêt de référence de la banque centrale est actuellement de 4,25 %; il était de 0,25 % en juillet 2020.