Début du contenu principal.
«La pénurie n’est pas réglée et il va falloir la régler à la base.»
Personnel non légalement qualifié, pénurie de main-d’œuvre et interdiction du cellulaire en classe ont marqué la rentrée scolaire 2023, lundi.
Malgré cela, les sourires étaient nombreux chez les élèves, qui trépignaient d’impatience de retrouver leurs camarades de classe et leur enseignant.
Mais «le nuage noir de la pénurie va revenir rapidement», a prévenu Catherine Beauvais-St -Pierre, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.
«C’est une rentrée qui ressemble à celles des dernières années malheureusement. On a beaucoup de profs non légalement qualifiés», a-t-elle déploré lors d’un entretien avec Noovo Info.
Mme Beauvais-St-Pierre a demandé au gouvernement de s’attaquer à la racine du problème en modifiant la composition des classes et d’alléger la tâche quotidienne du personnel enseignant. Si le tout ne se règle pas, les problèmes actuels dans les salles de classe pourraient se répéter chaque année, estime-t-elle.
«Il manquait des enseignants la semaine dernière. On nous a dit que les postes se comblaient rapidement. On comble des postes, mais on a toujours des démissions, des profs qui partent en congé maladie.»
La pénurie de main-d’œuvre ne semble pas inquiéter certains parents pour le moment. C’est le cas de parents dont les enfants fréquentent l’école primaire Sainte-Cécile, à Montréal.
«On a une directrice très proactive. On se sent bien outillé ici. Donc, je savais qu’on avait un professeur ce matin. C’était rassurant», a confié une mère de famille.
De son côté, la directrice de l’école Sainte-Cécile, Amélie Pelletier, dit avoir connu une rentrée fabuleuse, alors que l’établissement scolaire a la chance de compter sur «l’ensemble de nos enseignants qualifiés pour les 21 classes» qui ont accueilli 452 élèves lundi matin.
«Chaque rentrée est un marathon, a admis Mme Pelletier. Il faut prêt, mais nous avons notre magnifique personnel. Il fait beau aujourd’hui, donc c’est assurément annonciateur d’une belle année.»
N’étant pas impacté par la pénurie de main-d’œuvre, la directrice de l’école Sainte-Cécile a toutefois révélé avoir reçu des appels de collègues provenant d’autres établissements scolaires à la recherche de professeurs.
«Je pense à eux, on a de la chance nous mais je suis très solidaire de mes collègues et amis. Je leur souhaite bon courage», a conclu Mme Pelletier.