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Selon le ministre des Finances, Eric Girard, la différence entre l'indexation de 3 % et celle qui aurait été liée au taux d'inflation se traduira par un manque à gagner d'un peu plus de 330 millions $ dans les coffres de l'État.
Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, a annoncé que le gouvernement limiterait à 3% l’indexation de certains tarifs.
Cette annonce, qui est la première étape de mesures visant à aider à faire face à l'inflation, sera en vigueur du 1er janvier 2023 au mois de décembre et vise les frais de permis de conduire, d’immatriculation et pour les chambres privées et semi-privées en CHSLD. Normalement, la hausse aurait été de 6,4%.
Une deuxième étape devrait viser les tarifs d’Hydro-Québec.
Le plafond s'applique à des tarifs dont l'indexation était prévue à compter du 1er janvier.
Selon le ministre des Finances, Eric Girard, qui a procédé à cette annonce mercredi, la différence entre l'indexation de 3 % et celle qui aurait été liée au taux d'inflation se traduira par un manque à gagner d'un peu plus de 330 millions $ dans les coffres de l'État.
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D'autres plafonnements à 3 % sont prévus pour les tarifs qui doivent être indexés d'ici au 30 juin prochain. L'un d'entre eux est déjà connu puisque le gouvernement Legault a déjà fait part de son intention d'imposer ce plafond aux tarifs d'électricité d'Hydro-Québec.
Un projet de loi doit être déposé à cet effet au cours des prochaines semaines. Le ministre Girard a prévu maintenir ce plafonnement durant quatre ans.
Cette mesure vient s'ajouter au versement de montants uniques que Québec a prévu verser aux contribuables gagnant moins de 100 000 $ d'ici la fin de l'année.
Les montants seront de 600 $ pour ceux dont le revenu net est inférieur à 50 000 $ et de 400 $ pour ceux dont le revenu net se situe entre 50 000 $ et 100 000 $.
Dans ce dernier cas, la dépense est de l'ordre de 3,5 milliards $ et touchera quelque 6,5 millions de contribuables.
Le pire de l'inflation est passé, a affirmé mercredi le ministre des Finances, Éric Girard, qui était à déployer un nouveau volet du bouclier anti-inflation promis par la CAQ en campagne électorale.
Commentant les données publiées plus tôt dans la journée faisant état d'une inflation annuelle stable à 6,9 % en octobre, M. Girard s'est montré fort optimiste: «Ce qu'on voit, ce sont des bonnes nouvelles. Le sommet de l'inflation il est derrière nous et ce qu'on voit, ce qu'on peut anticiper, c'est que l'inflation va continuer de diminuer.»
Il y a, dit-il, consensus des économistes sur cette question.
Quant aux affirmations voulant qu'il y ait 50 % de risques de récession, le ministre Girard a tenu à mettre ces prédictions en contexte, soulignant que l'économie est au coeur d'un ralentissement qui la place à la limite statistique d'une récession, qui se définit par deux trimestres consécutifs de croissance négative: «Pour une période de 12 mois - les six derniers mois de 2022 et les six premiers mois de 2023 - la croissance avoisine 0,0 % et en ce sens (...) il est possible qu'on ait des trimestres légèrement négatifs ou légèrement positifs, parce que ça va osciller autour de zéro pour cent.»
Pour M. Girard, il n'est guère important d'évaluer à 50 % les risques de récession. Ce qui est important, c'est qu'il y a «100 % de probabilité que la croissance va être plus faible en 2023 qu'en 2022. Ce qu'on voit, c'est un ralentissement économique prononcé qui s'est amorcé à la fin de 2022 et qui va se poursuivre en 2023.»
Avec des informations de Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne.