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La réduction est significative puisque l’on parle d’une baisse de 58 000 tonnes de GES.
Greenfield Global Québec, qui utilise l’amidon de maïs pour produire de l’éthanol utilisé dans les produits pétroliers, entreprend un vaste programme d’investissement pour agrandir sa distillerie de Varennes, en Montérégie, et réduire de 70 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
La réduction est significative puisque l’on parle d’une baisse de 58 000 tonnes de GES, ce qui équivaut à retirer 17 000 véhicules à essence de la route.
L’annonce en a été faite jeudi à Varennes par le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, qui a livré une subvention de 50 millions $ pour la réalisation du projet, qui totalise 255 millions $. L’argent provient de l’enveloppe de 110 millions $ du programme Défi GES, dont le reste a été utilisé pour un autre projet de décarbonation, cette fois d’Arcelor Mittal à Port-Cartier.
Le ministre a rappelé que le secteur industriel, avec environ 30 % des émissions de GES, est le deuxième plus grand émetteur de GES au Québec derrière celui des transports, responsable d’environ 44 % des émissions. «On ne peut pas imaginer atteindre nos objectifs si on ne diminue pas les émissions dans ces deux secteurs», a-t-il fait valoir.
L’enveloppe du Défi GES étant épuisée, Benoit Charrette a précisé que le prochain Défi GES, annoncé en juillet dernier, bénéficiera d’un budget «plus conséquent que pour le premier appel à projets», mais n'as voulu en préciser le montant dans l'immédiat.
Comment pourra-t-on décarboner Greenfield à 70 %? «C'est simple: on va électrifier tout ce qui est électrifiable, donc on va remplacer le gaz naturel fossile par l'hydroélectricité du Québec», a expliqué le vice-président et directeur général de l’entreprise, Richard Gagnon.
On parle ici d’une quantité très importante d’énergie requise et M. Gagnon a précisé que Greenfield «fait partie des entreprises qui ont été parmi celles qui ont eu un octroi de bloc de puissance l'an passé, donc tout ça est réglé de ce côté-là. C'est un bloc de puissance de l'ordre de 104 mégawatts au total».
Cette puissance ne servira pas qu’à l’agrandissement et à la décarbonation de la distillerie, qui est prévu pour 2026 et qui fera passer la production d’éthanol de la distillerie de 190 millions de litres à 260 millions de litres. Greenfield Global prévoit également investir un autre 450 millions $, cette fois dans un projet de production d’hydrogène et de méthanol destiné au carburant maritime.
Le vice-président exécutif et chef de la direction de Greenfield Global, Jean Roberge, a toutefois pris bien soin de préciser qu’il n’était pas là pour annoncer cette deuxième phase. «Aujourd'hui, on remercie le gouvernement pour sa généreuse subvention à l'intérieur du programme Défi GES. N’allez pas écrire qu’on annonce le projet, on vous projette le futur», a-t-il lancé à la blague tout en confirmant les grandes lignes de ces intentions futures.