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Les experts s'entendent pour dire que la tendance à la hausse est généralisée. Voici un aperçu de ce qui risque de coûter plus cher en 2022.
Alors que le pays continue de jongler avec les ressacs de la pandémie de COVID-19 et les problèmes persistants dans l'approvisionnement, les consommateurs ressentiront l’impact à la caisse, puisque que les prix continueront d'augmenter.
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Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les experts prétendent que la tendance à la hausse se poursuivra cette année. Des maisons aux véhicules, en passant par la nourriture, voici un aperçu de ce qui risque de coûter plus cher en 2022.
Les Canadiens peuvent s'attendre à payer plus cher pour la nourriture dans les prochains mois. C'est ce qu'indique le rapport sur les prix des aliments pour 2022, préparé par des chercheurs de l'Université Dalhousie, de l'Université de Guelph, de l'Université de la Saskatchewan et de l'Université de la Colombie-Britannique.
Le rapport, publié début décembre, prévoit que dans l'ensemble, les prix des aliments augmenteront de 5 à 7 % en 2022.
Les produits de boulangerie, les produits laitiers et les légumes devraient augmenter de 5 à 7 %, les fruits de 3 à 5 % et la viande et les fruits de mer, jusqu'à 2 %.
Il coûtera également plus cher de manger au restaurant, les prévisions faisant état de hausses de 6 à 8 %.
Dans l'ensemble, le rapport suggère qu'une famille de quatre personnes dépensera en moyenne 14 767$ pour se nourrir, ce qui représente une augmentation de 966$ par rapport à 2021.
Les prix des aliments varieront également d'un bout à l'autre du pays. Le rapport suggère que l'Alberta, la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador, l'Ontario et la Saskatchewan devraient connaître des augmentations de prix supérieures à la moyenne.
Pendant ce temps, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et le Québec devraient tous connaître des augmentations de prix inférieures à la moyenne.
Les auteurs du rapport ajoutent qu'en 2022, l'insécurité alimentaire sera un gros problème.
«Les programmes d’aide alimentaire pourraient faire face à une demande accrue ainsi qu'à des coûts plus élevés pour les aliments, et les détaillants en alimentation pourraient voir les tentatives de vol augmenter», lit-on dans le rapport. «Nous continuerons de ressentir l'impact croissant du changement climatique et l'effet continu des défis liés aux transports et au marché du travail.»
Les Canadiens peuvent également s'attendre à ce que le prix des véhicules soit plus élevé, au moins jusqu'au premier semestre de 2022.
Dans une interview téléphonique avec CTVNews.ca, Kevin Roberts, directeur des analyses chez CarGurus, a déclaré que si les Canadiens peuvent s'attendre à voir le prix augmenter pour les véhicules neufs et d'occasion, la progression «ralentira» bientôt.
La production de véhicules, qui a été limitée par des pénuries d'approvisionnement, devrait recommencer à «reprendre» début décembre.
«L'espoir est qu'à partir du milieu de 2022, l’offre commencera à rattraper la demande», a-t-il souhaité. «Et lorsque cela se produira, nous commencerons à voir les niveaux de stocks s'améliorer, ce qui devrait, espérons-le, réduire légèrement les prix.»
Mais, a déclaré Roberts, comme les prévisions de production de véhicules changent tous les mois, il est difficile de prédire le moment auquel les Canadiens peuvent s'attendre à voir les prix baisser.
Les articles de vente au détail tels que les vêtements, les jouets et les appareils électroniques coûteront également plus cher cette année.
Farla Efros, présidente de HRC Retail Advisory, une filiale d'Accenture, souligne que le phénomène des étagères vides dans les magasins est attribuable à «une forte demande refoulée».
«Et vous allez voir la situation se poursuivre jusque vers la fin de 2022», a-t-elle déclaré à CTVNews.ca.
Lorsqu'on lui a demandé si des articles spécifiques pour lesquels les Canadiens devaient s'attendre à payer plus cher en 2022, Efros a déclaré que les prix allaient augmenter de façon générale. «Ça dépendra vraiment de l'endroit où vous vous procurez vos produits, donc ça aura un impact important», a-t-elle expliqué.
Efros explique que les problèmes d'approvisionnement persisteront, surtout si les fabricants comptent sur des produits fabriqués à l'extérieur du Canada. Il pourra devenir «de plus en plus difficile» pour eux de s'approvisionner. «Ça va continuer à mettre la pression», a-t-elle expliqué.
Cela pourrait créer un avantage de prix pour les produits fabriqués au Canada, ce qui signifie qu'ils pourraient être plus abordables pour les consommateurs.
L'augmentation des prix des produits de détail se fera probablement sentir partout au Canada en 2022, a déclaré Efros, en mentionnant qu’il était impossible de prédire combien de temps cela durerait encore.
Le prix des maisons au Canada continuera également d'augmenter en 2022. Un rapport de l'Association canadienne de l'immeuble, publié en juin, indiquait que le prix moyen des maisons au Canada devrait augmenter de 0,6 % en 2022. Selon l'ACI, le prix moyen des maisons passera à 681 500 $ cette année.
L’association a déclaré que la COVID-19 «a suralimenté des tendances déjà présentes» au Canada : plus de demandes pour l’achat d’une première propriété, jouxté au fait que plus de propriétaires font monter les enchères pour déménager dans des meilleurs endroits pour surmonter la pandémie, a eu pour effet de faire baisser les stocks à des niveaux historiquement bas.
Une tendance qui devrait s’aplanir en 2022, où l’on s’attend à enregistrer moins de transactions, après les records de 2021.
Les prix du gaz seront «absolument, sans aucun doute» plus élevés en 2022, a déclaré à CTVNews.ca Roger McKnight, analyste en chef du pétrole chez En-Pro International inc.
McKnight a déclaré qu'il soupçonnait que les prix de l'essence seraient plus élevés en raison «de la structure fiscale introduite ou promue par le gouvernement fédéral».
McKnight a souligné la taxe fédérale sur le carbone qui devrait entrer en vigueur en avril 2022. «Et cela augmentera les prix de trois cents le litre», prévoit-il. De plus, McKnight a soutenu que si le gouvernement fédéral donne son feu vert à la norme sur les carburants propres, les prix du gaz augmenteront «de manière astronomique».
«Je pense que d'ici à la fin de l'année, les gens vont devenir très nerveux à l'idée de prendre la route parce que les prix vont augmenter rapidement», a-t-il déclaré. «La reprise après pandémie a été beaucoup plus rapide que prévu sur le plan économique, donc la demande dépasse de loin l'offre en ce qui concerne l'essence, le diesel ou le brut.«
Il estime que si nous ne réduisons pas la demande, les prix ne chuteront probablement pas avant «un bon bout de temps».