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La Clinique itinérante du Québec a obtenu un sursis pour l'éviction dans une entente avec le gouvernement Legault.
La Clinique juridique itinérante (CJI) a obtenu un sursis pour le démantèlement du campement Notre-Dame dans le cadre d’une entente avec le gouvernement Legault. L’éviction des personnes en situation d’itinérance qui s’y trouvent n’aura pas lieu minimalement avant le 1er décembre, a appris Noovo Info.
Le président de la CJI, Me Donald Tremblay, explique avoir convaincu le gouvernement de leur donner plus de temps «parce que les mesures hivernales pour les personnes en situation d'itinérance, soit les haltes-chaleurs, ne sont pas en vigueur avant le 1er décembre», comme il l'a expliqué à Noovo Info.
Cette entente survient après la remise d’un avis d’éviction à des résidents du campement situé en bordure de la rue Notre-Dame qui a provoqué un mouvement de solidarité sur les réseaux sociaux. Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTQ) demandait aux campeurs de «rassembler leurs effets personnels et de quitter le site» avant le 21 novembre 2024.
En réaction, plus de 2000 personnes ont signé une pétition pour réclamer un moratoire sur le démantèlement des campements érigés par des personnes en situation d’itinérance à Montréal.
Une initiative du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes à Montréal (RAPSIM), le document est en ligne depuis avril dernier, mais la vaste majorité des signatures a été recueillie dans les dernières 24 heures.
Les signataires réclament notamment un moratoire sur les démantèlements «tant et aussi longtemps que des alternatives adaptées ne seront pas déployées», tant sur les terrains appartenant à la Ville de Montréal que sur ceux appartenant au gouvernement provincial. Le terrain en bordure de la rue Notre-Dame où sont érigés depuis plusieurs semaines des abris de fortune appartient au MTQ.
La déclaration réclame par ailleurs que la Ville de Montréal offre un soutien direct aux personnes en situation d’itinérance en facilitant l’accès à des installations sanitaires et à des lieux chauffés sécuritaires, en plus d’assurer la collecte des déchets aux abords des campements de fortune.
On y mentionne également l’importance de «réduire l’hostilité dans l’espace public aux personnes en situation d’itinérance» et de les impliquer dans le processus décisionnel entourant des mesures qui les touchent.
Actuellement, 70 personnes en situation d'itinérance campent en bordure de la rue Notre-Dame. Il s'agirait toutefois d'un démantèlement partiel à trois endroits précis, selon la conseillère municipale de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Alia Hassan-Cournol.
«On demeure préoccupés. C'est un terrain qui appartient au MTQ et c'est leur décision», a-t-elle avancé. «Où vont aller ces gens-là? On a besoin que Lionel Carmant se commette sur de l'ouverture de lits [dans les refuges».
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Notons que le campement avait déjà fait l'objet d'un démantèlement pour des raisons de sécurité. En 2020, deux bonbonnes de propane avaient explosé dans le campement Notre-Dame, blessant une personne.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.