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La résidante d’Ottawa qui a demandé une injonction au tribunal pour empêcher les camionneurs de klaxonner continuellement pendant la manifestation du soi-disant convoi de la liberté en février a été parmi les premiers témoins à s’exprimer, vendredi.
Une résidante d'Ottawa malvoyante qui vivait à proximité du soi-disant convoi de la liberté dit avoir perdu de l'ouïe des suites des constants klaxons qui résonnaient dans la capitale nationale.
Victoria De La Ronde, une retraitée, a été la première à témoigner vendredi devant l'enquête publique qui se penche sur l'utilisation par le gouvernement du Canada de la Loi sur les mesures d'urgence.
Voyez le récapitulatif de Fanny Lachance-Paquette au bulletin Noovo Le Fil 17.
Mme De La Ronde a raconté que les manifestations avaient entravé son ouïe et qu'elle s'était sentie piégée dans sa résidence. Elle dit qu'elle a pensé mettre des bouchons pour les oreilles, mais elle craignait de ne pas entendre une alarme d'incendie.
Encore aujourd'hui, elle affirme qu'elle a de la difficulté lorsqu'elle entend des klaxons ou sent l'odeur de l'essence.
Elle a aussi relaté que lors de ses sorties, elle se faisait souvent barrer la route par des manifestants, qui, dit-elle, finissaient pas la laisser tranquille en lui disant «qu'ils l'aimaient quand même».
La commission a aussi entendu le témoignage de Zexi Li, une jeune fonctionnaire de 22 ans qui a lancé un recours collectif contre les organisateurs du convoi le 3 février.
La jeune femme a témoigné qu'elle ne se sentait pas en sécurité lorsqu'elle marchait dans les rues de la capitale, où régnait le chaos, a-t-elle raconté.
Elle a souligné que quand elle se promenait dans la rue avec son masque, elle se faisait klaxonner par les manifestants.
«On ne savait vraiment pas ce qu'ils nous feraient», a-t-elle affirmé.
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Mmes De La Ronde et Li font partie des 65 témoins, dont le premier ministre Justin Trudeau et les organisateurs du convoi, qui comparaîtront devant la commission.
Le 14 février, le gouvernement libéral a invoqué la Loi sur les mesures d'urgence pour la première fois alors que des manifestants opposés aux mandats et aux blocages du vaccin contre la COVID-19 bloquaient les passages frontaliers et occupaient les rues du centre-ville d'Ottawa. L'usage de cette loi a temporairement accordé à la police des pouvoirs extraordinaires et permis aux banques de geler des comptes ce qui, selon le gouvernement, était essentiel pour mettre fin aux manifestations.
La Commission sur l'état d'urgence examine l'effet des manifestations sur les résidants d'Ottawa ainsi que les communications entre les conseillers municipaux, la police et d'autres représentants du gouvernement.
La Loi sur les mesures d'urgence exige qu'une enquête publique soit tenue pour examiner les circonstances entourant la décision d'y recourir. Les audiences publiques doivent se poursuivre jusqu'au 25 novembre.