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Les membres du SPPÉCA-CSQ ont voté à 89% en faveur de la grève.
Les membres du Syndicat du personnel professionnel de l’éducation de Chaudière-Appalaches (SPPÉCA-CSQ), affilié à la Fédération des professionnelles et professionnels de l’Éducation du Québec (CSQ), ont voté mardi à 89% en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Plus précisément, les résultats du vote pour Appalaches sont de 86,6%, pour Beauce-Etchemin de 86%, pour Côte-du-Sud de 94,4% et pour les Navigateurs de 89%.
Le SPPÉCA-CSQ précise que ses membres «sont très mécontents» des offres gouvernementales, principalement en ce qui concerne les offres sur la retraite et les salariales.
«Ces dernières sont bien en deçà de l’inflation. La grogne est à son maximum en ce moment chez le personnel professionnel. Il est prêt à aller jusqu’à la grève si le Conseil du trésor continue de faire la sourde oreille», a affirmé Jean François Jomphe, président du SPPÉCA-CSQ, dans un communiqué acheminé aux médias.
Le syndicat déplore par ailleurs la fermeture du gouvernement face à certaines propositions syndicales pour améliorer les conditions de travail des professionnelles et des professionnels en éducation, dont celles visant à donner davantage accès au télétravail et à la flexibilité des horaires et celles visant à consentir à davantage de congés ou de souplesse dans la gestion pour faciliter la conciliation travail-famille-vie personnelle.
«Tout cela permettrait d’attirer et de retenir davantage de personnel professionnel auprès des élèves», a précisé le SPPÉCA-CSQ. Le personnel professionnel compte parmi ses rangs différentes catégories de personnel dans les secteurs administratifs (analystes, agent·es de développement, etc.) pédagogiques (conseiller·ères pédagogiques, bibliothécaires, etc.) et dans les services directs aux élèves (psychologues, psychoéducateur·rices, orthophonistes, conseiller·ères d'orientation, orthopédagogues, etc.).
Le Syndicat du personnel professionnel de l’éducation de Chaudière-Appalaches fait partie du Front commun (CSN-CSQ-FTQ et APTS) qui sonde actuellement ses membres — 420 000 travailleuses et travailleurs des réseaux publics de la santé, des services sociaux, de l'éducation et de l'enseignement supérieur — afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Le mandat précise de plus que le déclenchement de la grève générale illimitée sera précédé de séquences de grève. La tournée d’assemblées générales se tiendra jusqu’au 13 octobre 2023, et le Front commun fera le point sur la situation après cette date.
Lundi, la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) - en collaboration avec des syndicats régionaux - dévoilait un sondage dont les grandes lignes révélaient que 82% des professionnelles et professionnels de l'éducation de l'Estrie affirmaient que les élèves ne reçoivent pas les services professionnels auxquels la Loi sur l'instruction publique leur donne droit.
«C'est alarmant!», s'inquiétait alors Martin Côté, président du Syndicat des professionnelles et professionnels de l'éducation de l'Estrie (SPPEE-CSQ).
La majorité des répondants pointe du doigt la pénurie de main-d'œuvre alors que selon le SPPEE-CSQ, «plusieurs postes de professionnels sont vacants en Estrie, notamment en orthophonie.»
Les professionnelles et professionnels de l'éducation déploraient par ailleurs en majorité (73%) de ne pas pouvoir suffisamment agir en prévention alors que 61% pensaient qu'ils ne peuvent pas assurer un environnement matériel favorable à la réussite scolaire.
Une enquête similaire a été menée auprès des membres du Syndicat du personnel professionnel de l'Éducation pour les régions Richelieu et Yamaska (SPPERY-CSQ) et elle met en lumière également des conditions de travail difficiles.
Dans cette région, 40% des répondants au sondage songaient à quitter leur emploi pour une autre raison que la retraite.
Même son de cloche en Outaouais, où plus du tiers des professionnels en éducation songeraient à quitter leur emploi pour une raison autre que la retraite.
Les motifs invoqués sont principalement la recherche d’un meilleur salaire et d'une charge de travail moins lourde.
À la fin du mois d'août dernier, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) déplorait aussi une pénurie de personnel au sein des professionnels de l'éducation citant un manque notamment de psychologues en milieu scolaire, d'orthophonistes, de psychoéducateurs, de techniciennes en éducation spécialisée et d'autres employés de soutien.