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Promettre un chèque ou des aides uniques ou ponctuelles pour lutter contre l'inflation ne suffit pas, car cela ne s'attaque pas au problème de fond, a critiqué en entrevue jeudi Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.
Des locataires et des personnes à faible revenu déplorent le peu de cas que les partis politiques font de la pauvreté et des problèmes de logement, dans le cadre de la présente campagne électorale au Québec.
Promettre un chèque ou des aides uniques ou ponctuelles pour lutter contre l'inflation ne suffit pas, car cela ne s'attaque pas au problème de fond, a critiqué en entrevue jeudi Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.
«C'est bien beau les réductions d'impôt, mais encore faut-il qu'on paie de l'impôt pour pouvoir en bénéficier», a d'abord lancé M. Petitclerc.
Il concède que les partis politiques ont parlé d'inflation et de différentes mesures pour y faire face. Mais «les chèques de 500 $, de 600 $, de 400 $, les one shot comme on dit, ça, ce ne sont pas des mesures qui aident les gens à très long terme; ça aide les gens à très court terme», a-t-il fait valoir.
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Pour aider véritablement les personnes à faible revenu, il faudrait des mesures plus «structurantes», plaide M. Petitclerc.
Il cite en cela une hausse du salaire minimum, qui est actuellement à 14,25 $ l'heure au Québec, une augmentation «significative» des prestations d'aide sociale, une hausse du crédit d'impôt pour solidarité et des «services publics forts».
Il se montre aussi déçu du peu d'engagements des partis politiques en matière de logement social. D'abord, le logement abordable n'est pas du logement social, car il reste dans la sphère privée, souligne-t-il.
Ensuite, même le logement dit abordable ne l'est pas toujours pour les travailleurs au salaire minimum, les travailleurs à faible revenu ou les personnes assistées sociales, fait-il valoir.
Le Collectif pour un Québec sans pauvreté, qui a transmis un communiqué conjoint avec le Regroupement des comités logements et des associations de locataires (RCLALQ), plaide aussi pour un meilleur contrôle des loyers, à l'aide d'un registre national des loyers.
Les deux regroupements s'inquiètent aussi du phénomène des «rénovictions» et de leurs répercussions sur des locataires peu fortunés.
Pourquoi les partis politiques ont peu parlé de pauvreté et de logement social, d'après lui?
«Je ne peux pas m'empêcher de penser que les plus pauvres votent moins. Je ne peux pas m'empêcher de penser que toutes les questions liées à la pauvreté, toutes les questions liées au logement, ce ne sont pas des sujets qui sont très sexy ou qui sont très populaires auprès de la population et des médias», a répondu M. Petitclerc.