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Theresa Tam affirme que les plus récentes données ne permettent pas de conclure que le variant Omicron est contagieux pendant moins de temps que les souches précédentes du virus qui cause la COVID-19.
L'administratrice en chef de la santé publique a comparu mardi devant le comité de la santé de la Chambre des communes. En répondant à des questions sur la réduction par plusieurs provinces, dont le Québec, de la période d'isolement de dix à cinq jours pour les personnes infectées, elle a concédé que le manque de main-d'œuvre causé par le très grand nombre d'infections pouvait justifier d'ajuster notre tolérance au risque en réduisant le délai d'isolement.
«C'est une décision difficile que les provinces doivent prendre», a-t-elle reconnu.
Il y a trois semaines, les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont affirmé qu'Omicron semblait être le plus contagieux environ deux jours avant l'apparition de symptômes et trois jours après, ce qui permettait logiquement de réduire la période d'isolement à cinq jours à condition de porter le masque par la suite.
Au Canada, les règles sur l'isolement sont établies par les provinces et les territoires, à l'exception de celles qui touchent les voyageurs internationaux.
Si l'Agence canadienne de santé publique continue de recommander un isolement de dix jours après un résultat de dépistage positif ou l'apparition de symptômes, toutes les provinces et les territoires ont cessé de respecter cette consigne.
La Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que les territoires du Yukon et du Nunavut, ont réduit la période d'isolement pour les personnes vaccinées de dix à sept jours. Toutes les autres provinces ainsi que les Territoires du Nord-Ouest permettent aux personnes vaccinées de s'isoler seulement cinq jours.
Partout au Canada, les personnes non-vaccinées doivent encore s'isoler pour une durée de dix jours en cas d'infection.
La Dre Tam s'est fait demander par les députés des Communes, mardi, à quel moment le Canada ajusterait ses consignes d'isolement. L'administratrice en chef a répondu que son équipe y travaillait, mais que des informations manquent.
Elle a fait valoir que les données sur les infections au variant Omicron sont encore limitées à travers le monde et que la collecte de données au Canada se poursuit.
Elle a évoqué une étude du Japon, qui n'a pas encore été révisée par des pairs, mais qui a indiqué que la charge virale était la plus élevée chez les patients Omicron trois à six jours après le début des symptômes et avait disparu après environ 10 jours.
Omicron ne serait donc pas différent des précédentes souches du SRAS-CoV-2.
Malgré tout, la Dre Tam réitère que cela ne veut pas nécessairement dire qu'on ne peut pas ajuster les périodes d'isolement si l'on s'assure d'ajouter les bonnes précautions. Le port du masque et un dépistage efficace deviennent ainsi encore plus importants.