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Les Québécois sont invités à ranger leurs cellulaires, tablettes et autres écrans dimanche pour participer à l'évènement de déconnexion du 24h de Pause.
Les Québécois sont invités à ranger leurs cellulaires, tablettes et autres écrans dimanche pour participer à l'évènement de déconnexion du 24h de Pause. L'objectif, pour cette quatrième année, est de se rendre compte de la place que prennent les écrans dans la vie et de rééquilibrer ses habitudes numériques.
Les jeunes de 16 à 29 ans sont particulièrement concernés, et un concours avec un prix de 1000 $ en argent à la clé leur est même proposé. Ils peuvent choisir de passer 24 heures sans écran pour leurs loisirs, ou bien seulement sans réseaux sociaux, sans jeux vidéo ou sans «streaming».
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La coordonnatrice du volet jeunes de Pause, Carolanne Campeau, explique que la raison d'être du projet est de prévenir les risques associés à l'hyperconnectivité.
«On peut le voir comme étant un contexte social dans lequel on vit qui nous pousse à nous connecter davantage, le plus possible et en tout temps, explique-t-elle. Et ça, ça comprend des avantages, mais également son lot de risques et d'impacts négatifs possibles.»
Parmi les conséquences de l'hyperconnectivité, les troubles de la vue, les douleurs liées à la posture ainsi que la sédentarité et le surpoids peuvent être cités.
«Mais, l'aspect psychologique, je pense que c'est ça qui est très présent chez les jeunes», souligne Mme Campeau, qui est aussi chargée de cours à l'Université de Sherbrooke.
Par exemple, une personne peut être amenée à se comparer via l'utilisation des réseaux sociaux, et cela peut avoir un impact sur sa santé psychologique, notamment avec du stress, de l'anxiété et des symptômes dépressifs.
Selon un sondage Léger réalisé auprès de 752 Québécois de 18 à 24 ans, 89 % des répondants aimeraient diminuer le temps qu'ils passent sur Internet.
«Eux-mêmes voient des impacts, au niveau de leur santé physique ou de leur santé psychologique, ça peut aussi être la performance scolaire ou une moins bonne qualité de sommeil», souligne Mme Campeau.
De plus, près de deux tiers des répondants du sondage disent se connecter par automatisme.
«Ce n'est pas le fruit du hasard, dit la coordonnatrice. Il y a des gens derrière les écrans, des développeurs, qui étudient le comportement humain et s'assurent que nous développons ce type de réflexe. Le temps qu'on passe en ligne, c'est de l'argent pour eux.»
Selon une étude de la Direction régionale de santé publique de Montréal en 2019, une utilisation des écrans de plus de quatre heures par jour pour des activités de loisir est associée à un niveau plus élevé de détresse psychologique, une moins bonne santé physique, des difficultés de sommeil ainsi qu'un niveau d'insatisfaction plus élevé dans plusieurs sphères de la vie, comme les relations et les finances.
L'objectif du 24 h de Pause est donc bien de reprendre le contrôle de son utilisation des écrans.
«On a juste 24 heures dans une journée, donc si on dédie une majorité de ce temps à des activités qui sont sur un écran, on en vient à déplacer d'autres types d'intérêts ou de passions qu'on peut avoir», indique Mme Campeau.
Dimanche, elle suggère de planifier une activité, quelque chose qu'on n'a pas fait depuis longtemps, comme une randonnée ou une soirée de jeux de société.
Il s'agit «d'essayer de voir ce qu'on a mis de côté et qu'on peut réintégrer dans nos vies», ajoute-t-elle.
Tous peuvent s'inscrire au défi de 24 heures sans écran sur le site Web pausetonecran.com, une initiative de l'organisation à vocation sociale Capsana, financée par le gouvernement du Québec.
Le site Web offre également des ressources aux parents concernant l'hyperconnectivité.