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«Le nouveau climat politique nous presse collectivement à nous doter d'une représentation forte à Ottawa.»
L'annonce de la démission prochaine du premier ministre Justin Trudeau a créé une plus grande incertitude pour l'économie canadienne, à un moment crucial, ce qui a incité les regroupements de gens d'affaires à appeler à l'unité pour faire face aux défis à venir.
M. Trudeau a annoncé lundi matin qu'il démissionnera de son poste après une course à la chefferie du Parti libéral du Canada.
Cette annonce survient deux semaines avant que Donald Trump ne prête serment comme président des États-Unis. Or, le président désigné a déjà menacé d'imposer des tarifs douaniers sur toutes les importations canadiennes.
La présidente et cheffe de la direction de la Chambre de commerce du Canada, Candace Laing, a salué lundi la décision de M. Trudeau. Elle souligne que «sa démission marque un tournant décisif alors que le Canada fait face à des défis nationaux et internationaux sans précédent».
Mme Laing a indiqué dans un communiqué que le Canada ne pouvait pas se permettre l'inaction «avec autant d’enjeux importants» et que l'unité était essentielle pour aller de l'avant.
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Le PDG du Conseil canadien des affaires, Goldy Hyder, a déploré pour sa part que le gouvernement fédéral soit si souvent en désaccord avec le secteur privé, et ajouté qu'il fallait une plus grande collaboration pour que le pays réussisse.
Selon la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), «le gouvernement fédéral devra s'assurer de garder le cap sur sa stratégie diplomatique et commerciale avec les États-Unis, afin de protéger les intérêts des nombreuses entreprises québécoises», alors que la session parlementaire est prorogée jusqu'au 24 mars.
Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, dit que «le milieu des affaires s’attend à ce que le gouvernement du Canada continue de prendre les mesures requises pour soutenir et protéger notre économie».
«La stabilité et la prévisibilité sont des éléments essentiels pour préserver notre compétitivité et la confiance des entreprises et de l’ensemble des citoyens», a déclaré M. Leblanc, dans un communiqué.
De son côté, le Conseil du patronat du Québec a mentionné sur le réseau social LinkedIn que le maintien en poste de M. Trudeau «jusqu'à l'arrivée du prochain chef libéral apporte une certaine stabilité politique en vue d'une nouvelle administration américaine».
Selon Tu Nguyen, économiste chez RMS Canada, l'annonce de M. Trudeau ouvre la voie à une nouvelle vague d'incertitude qui pourrait affaiblir la position de négociation du pays, menacé par les tarifs douaniers américains.
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a, quant à elle, salué M. Trudeau pour la mise en oeuvre de différents programmes sociaux au cours de ses neuf ans à la tête du pays.
«La FTQ s'attend maintenant à ce que ces acquis sociaux soient maintenus et ce peu importe l'évolution de la conjoncture politique des prochains mois, car elles permettent un réel progrès pour les travailleurs et travailleuses et leurs familles», a commenté la présidente de la centrale syndicale, Magali Picard.
Toutefois, «tout n'a pas été parfait» avec ce gouvernement libéral, a-t-elle souligné dans un communiqué. Selon le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc, «on ne peut également passer sous silence l'adoption de la Loi antibriseurs de grève (et) d'une Loi mettant les régimes de retraite à l'abri des créanciers en cas de faillites d'entreprises», notamment.