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10 ans de Trudeau, 10 moments marquants

Retour sur le long séjour au pouvoir du premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

/ Noovo Info
Faits saillants
La légalisation du cannabis
La gestion de la pandémie
Le «convoi de la liberté»
L'ingérence étrangère
La chute
George Matias, du Brésil, fume un joint de marijuana sur la colline du Parlement à Ottawa, le mercredi 17 octobre 2018.
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La section assurance-emploi du site web du gouvernement du Canada est affichée sur un ordinateur portable à Toronto le 4 avril 2020.
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Après deux mandats à la tête du pays, Justin Trudeau a annoncé lundi qu’il démissionnait de son poste de premier ministre du Canada.


Fils de l’ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, Justin Trudeau a commencé sa carrière politique en 2008 lorsqu’il a été élu dans la circonscription de Papineau, à Montréal, sous la bannière du Parti libéral du Canada (PLC)


Il a été réélu en 2011. En avril 2013, il devient le chef du PLC. Justin Trudeau gagnera par la suite les élections de 2015 devenant ainsi le 23e premier ministre du Canada.


En 2019, le PLC est de nouveau élu au Canada, propulsant ainsi Justin Trudeau dans un deuxième mandat en tant que premier ministre.


Voici 10 faits marquants de la carrière politique de Justin Trudeau.

L’Accord de Paris sur le climat

Peu après l'élection de Trudeau comme premier ministre en 2015, élection lors de laquelle a obtenu 39,47% des voix (184 sièges) devant les conservateurs de Stephen Harper (31,89% des voix, 99 sièges), Trudeau a signé l’Accord de Paris et s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada.


Le Canada a ratifié l’Accord de Paris le 5 octobre 2016, à la suite d’un vote du Parlement. L’Accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre 2016.


Le Canada s’est ainsi engagé à réduire ses GES de 30 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030.

Le pipeline Trans Mountain

En mai 2018, le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau décide de se porter acquéreur du pipeline Trans Mountain , un oléoduc de la compagnie Kinder Morgan construit en 1953 et traversant les provinces de l'Alberta et de la Colombie-Britannique, au coût de 4,5 milliards $, à même les fonds public


Cette acquisition ne fait pas que des heureux.


Dès l’annonce de ses intentions, le gouvernement fédéral se bute à différents opposants, dont le Bloc québécois et le Parti conservateur du Canada (PCC) ainsi que différents groupes environnementaux comme Équiterre et Greenpeace.


L’un des fervents opposants au projet est d’ailleurs le gouvernement de la Colombie-Britannique, qui condamne l’idée pour des raisons environnementales. À l’opposé, l’Alberta apporte son soutien au projet considérant «qu’il est impératif de diversifier le marché d’exportation pétrolier». Des tensions font rage entre les deux provinces pendant plusieurs années.


Le projet des libéraux de Justin Trudeau provoque également plusieurs manifestations antipipelines, dont celle du 23 mars 2018 qui a été marqué par l’arrestation de la cheffe du Parti vert fédéral de l’époque, Elizabeth May.


L’achat se concrétise à la fin du mois d’août.


Le 18 juin 2019, le gouvernement du Canada a approuvé le Projet d'expansion de Trans Mountain.


Le 1er mai 2024, le projet d'agrandissement de l'oléoduc Trans Mountain, longtemps retardé, a officiellement commencé ses opérations après 12 ans et des coûts de 34 milliards de dollars canadiens. 


Plusieurs qualifieront l’achat et le prolongement de Trans Mountain de «désastre financier et écologique».

La légalisation du cannabis

Sous le gouvernement de Justin Trudeau, le Canada est devenu, le 17 octobre 2018, le premier pays du G7 à légaliser le cannabis à des fins récréatives.


La Loi sur le cannabis assure un accès légal, mais restreint, au cannabis tout en encadrant et en réglementant sa production, sa distribution et sa vente.


Sous réserve des restrictions provinciales et territoriales, les adultes âgés de 18 ans ou plus peuvent légalement :


  • posséder en public jusqu’à 30 grammes de cannabis légal séché, ou l’équivalent sous forme non séchée;
  • partager jusqu’à 30 grammes de cannabis légal avec d’autres adultes;
  • acheter du cannabis séché ou frais et de l’huile de cannabis d’un détaillant soumis à la réglementation provinciale;
    • dans les provinces et les territoires n’ayant pas encore établi de cadre réglementaire pour la vente au détail, les particuliers peuvent acheter du cannabis en ligne auprès de producteurs autorisés par le gouvernement fédéral
  • cultiver à des fins personnelles jusqu’à quatre plants de cannabis par résidence à partir de graines ou de semis de source autorisée;
  • fabriquer à la maison des produits de cannabis, comme des aliments ou des boissons, pourvu qu’aucun solvant organique ne soit utilisé pour créer des produits concentrés
Le scandale SNC-Lavalin

L’affaire SNC-Lavalin aura fait couler beaucoup d’encre alors que Justin Trudeau a été accusé d’ingérence dans un dossier judiciaire concernant l’entreprise


SNC-Lavalin est en effet accusé de corruption avec des responsables libyens en 2001 et 2011 dans le but de gagner des contrats.


Une condamnation pénale aurait pour effet d’empêcher la firme, l’un des principaux employeurs privés du pays, de conclure tout contrat public pendant 10 ans au Canada.


On accuse Justin Trudeau et son équipe, à l'époque, d’avoir exercé des pressions sur la ministre de la Justice et procureure générale, Jody Wilson-Raybould, pour qu’elle n’intervienne pas dans l’affaire.


Le comité de la justice de la Chambre des communes enquête donc sur les allégations d’ingérence politique tandis que Justin Trudeau fait l’objet d’une enquête en lien avec la Loi sur les conflits d’intérêts.


Le premier ministre a démenti les allégations.


Peu de temps après, le 14 janvier, Justin Trudeau procède à un remaniement ministériel.


La ministre Jody Wilson-Raybould perd son poste de ministre de la Justice pour celui des Anciens combattants. Elle démissionnera peu après. La présidente du Conseil du Trésor, Jane Philpott quittera elle aussi son poste par solidarité envers Wilson-Raybould. Les deux seront expulsées du cabinet par Justin Trudeau. Justin Trudeau va aussi perdre un proche collaborateur, Gerald Butts.


Après enquête, le Commissaire à l’éthique avait déterminé que le premier ministre Justin Trudeau avait bel et bien enfreint la Loi sur les conflits d’intérêts en essayant d’influencer (sans succès) sa ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, afin qu’elle demande aux procureurs de la Couronne fédérale de conclure un accord à l’amiable pour éviter un procès criminel à la firme de génie québécoise SNC-Lavalin.


En décembre 2019, SNC-Lavalin finit par plaider coupable à une accusation de fraude dans ce dossier. Après sa reconnaissance de culpabilité, SNC-Lavalin a écopé d’une amende de 280 millions de dollars et d’une probation de trois ans incluant des mesures de contrôle pour éviter une récidive.

Réélection

Le 21 octobre 2019, Justin Trudeau et ses troupes remportent à nouveau les élections fédérales canadiennes, mais de justesse alors que les libéraux ont mené une campagne serrée avec le Parti conservateur du Canada.


En effet, le PLC de Justin Trudeau arrive deuxième en termes de voix et premier en termes de siège, perdant ainsi sa majorité absolue.


Résultats des élections fédérales canadiennes de 2019


  • Parti libéral du Canada (Justin Trudeau) : 33,12% des voix et 157 sièges
  • Parti conservateur du Canada (Andrew Scheer) : 34,34% des voix et 121 sièges
  • Bloc québécois (Yves-François Blanchet) : 7,63% des voix et 32 sièges
  • Nouveau Parti Démocratique (Jagmeet Singh) : 15,98% des voix et 24 sièges
  • Parti Vert du Canada (Elizabeth May) : 6,55% des voix et 3 sièges


Source: Élections Canada


Le taux de participation officiel à la 43e élection générale du 21 octobre 2019 a été de 67,0 %, ce qui représente une baisse de 1,3 point de pourcentage par rapport à l'élection générale de 2015 (68,3 %) et une hausse de 8,2 points par rapport au creux historique de 58,8 % à l'élection de 2008.

La gestion de la pandémie

Le gouvernement de Justin Trudeau a dû faire face à quelque chose de très particulier au cours de son dernier mandat, soit la gestion de la crise de la COVID-19.


Le monde entier – incluant le Canada et le Québec – est alors plongé dans une crise sanitaire et économique très importante.


Si la santé des citoyens a été mise à l’avant-plan pendant la pandémie, il n’en demeure pas moins que certaines décisions du gouvernement de Justin Trudeau ont fait place à des ratés.


Voici quelques exemples.


La PCU


La Prestation canadienne d'urgence (PCU) fournissait une aide financière aux employés et aux travailleurs indépendants canadiens qui ont été directement touchés par la COVID-19.


Les personnes admissibles ont reçu un paiement de 2000 $ pour une période de quatre semaines (équivalent à 500 $ par semaine) entre le 15 mars et le 26 septembre 2020.


Si l’aide a été la bienvenue, la gestion de la PCU a ouvert la porte à bien des fraudes, conscientes ou non. Vu l'urgence de la situation, Ottawa versait la PCU lorsque les Canadiens déclaraient sur l'honneur qu'ils remplissaient les critères pour y avoir droit.


Beaucoup de Canadiens et de Canadiennes ont réclamé la PCU sans y avoir droit – et doivent maintenant rembourser la somme à l’Agence du revenu du Canada (ARC).


L’ARC a elle-même licencié un grand nombre d’employés pour avoir reçu de manière inappropriée la PCU pendant la pandémie.


En date de juin 2024, l'ARC estimait qu'il lui restait 9,53 milliards $ de prestations versées en trop à recouvrer, dont 5,4 milliards $ pour la PCU.


La crise des passeports 


Les voyages ont été grandement restreints pendant la pandémie si bien que la levée des restrictions pour les voyageurs a provoqué de longues files d’attente dans les bureaux de Service Canada qui ont été assaillis par les citoyens pour leurs demandes de passeports.


Plusieurs citoyens n’ont pas obtenu le précieux document avant leur départ pour leurs vacances en raison de longs délais.


ArriveCan


Mise en place au début de la pandémie pour gérer les passages à la frontière, l’application ArriveCan – qui n’est plus obligatoire aujourd’hui – aura suscité son lot de mécontentement.


ArriveCan était obligatoire pour toute personne franchissant la frontière canadienne par voie aérienne ou terrestre depuis février 2021. L’application permettait d'effectuer le triage des voyageurs selon leur risque d'être atteint de la COVID-19 et, depuis un an, selon leur statut vaccinal.


En plus d’être parfois mal utilisée – ou carrément boudée – par les voyageurs, l’application ArriveCan présentait aussi certaines failles. En juillet 2022, ArriveCan a ordonné à environ 10 200 voyageurs de s'isoler pour une période de 14 jours «pour aucune raison valable».


L’application soulève aussi la grogne chez nos voisins américains qui estiment qu’ArriveCan est responsable des retards de voyage entre les États-Unis et le Canada. Des élus et des représentants américains du milieu demandent son abolition.


L’obligation d’utiliser ArriveCan a été levée le 1er octobre 2022. Depuis, son utilisation pour soumettre une déclaration en douane à l’avance est facultative.


En janvier 2023, le premier ministre Justin Trudeau a demandé à la plus haute fonctionnaire de se pencher sur un processus d'attribution de contrats entourant l'application ArriveCan qui semble «hautement illogique et inefficace».


Le Globe and Mail rapportait alors des informations voulant qu'Ottawa ait contracté une entreprise ottavienne de deux personnes pour qu'elle travaille sur l'application ArriveCan, mais que cette dernière a ensuite recouru aux services de six entreprises, dont la firme multinationale KPMG.


À la suite de l’enquête, le fédéral a sanctionné les sociétés ayant travaillé sur l’application ArriveCan.


Par ailleurs, en février 2024, la vérificatrice générale (VG) du Canada conclut que le gouvernement n'a pas réussi à gérer correctement le développement coûteux de l'application ArriveCan.

Une élection anticipée

Justin Trudeau a décidé de déclencher une élection en 2021 – en pleine pandémie et deux ans avant la date prévue – espérant cette fois obtenir une majorité.


Le plan des libéraux, largement critiqué par le reste de la classe politique, n’a pas fonctionné: les libéraux obtiennent des résultats sensiblement pareils aux élections de 2019, c’est-à-dire que le PLC conserve sa majorité relative, sans parvenir à décrocher la majorité absolue recherchée.


Résultats des élections générales canadiennes de 2021


  • Parti libéral du Canada (Justin Trudeau) : 32,62% des voix (160 sièges)
  • Parti conservateur du Canada (Erin O’Toole) : 33,74% des voix (119 sièges)
  • Bloc québécois (Yves-François Blanchet) : 7,64% des voix (32 sièges)
  • Nouveau Parti démocratique (Jagmeet Singh) : 17,83% des voix (25 sièges)
  • Parti vert du Canada (Annamie Paul) : 2,33% des voix (2 sièges)
  • Parti populaire (Maxime Bernier) : 4,94% des voix (0 siège)
Le «convoi de la liberté»

Les mesures d’urgence mises en branle par le gouvernement du Canada pour faire face à la COVID-19 n’ont pas toujours fait l’unanimité alors que certains Canadiens déploraient, entre autres, les mesures sanitaires, les nombreux appels à la vaccination et les preuves vaccinales.


De nombreux opposants ont pris d’assaut le centre-ville d’Ottawa le 28 janvier 2022, manifestant notamment devant le Parlement.


La manifestation – connue sous le nom «convoi de la liberté» aura paralysé le centre-ville de la capitale fédérale pendant plus de trois semaines. La manifestation avait aussi forcé la fermeture de nombreux commerces et exaspéré plusieurs citoyens victimes du bruit et des débordements.


Pour mettre fin au siège, le gouvernement du Canada a dû avoir recours à la Loi sur les mesures d’urgence, une première au pays.

L'ingérence étrangère

Une enquête de la chaîne Global qui révèle que la Chine aurait tenté de s’ingérer dans les élections fédérales de 2019 au Canada, notamment en finançant un réseau clandestin d’au moins 11 candidats, provoque une onde de choc dans la sphère politique au pays.


Toujours selon Global News, des intermédiaires auraient versé des sommes d'argent à des candidats affiliés au Parti communiste chinois, des agents auraient été placés dans les bureaux des députés dans le but d'influencer les politiques, et on aurait tenté de coopter ou de corrompre d'anciens fonctionnaires canadiens pour gagner en influence à Ottawa.


Des campagnes agressives auraient aussi été menées pour nuire aux politiciens canadiens perçus comme une menace pour les intérêts de la Chine.


Le gouvernement Trudeau a accepté de déclencher une enquête publique sur les prétendues tentatives d'ingérence des Chinois dans la démocratie canadienne.


Le 15 mars 2023, l’ancien gouverneur général David Johnston est nommé rapporteur spécial indépendant responsable d’enquêter sur l’ingérence chinoise. En juin de la même année, il présente sa démission invoquant «le climat hautement partisan entourant sa nomination et son travail.»


Le 7 septembre 2023, le gouvernement du Canada a créé l’Enquête publique sur l’ingérence étrangère dans les processus électoraux et les institutions démocratiques fédéraux. Marie-Josée Hogue, juge à la Cour d’appel du Québec, a été nommée commissaire.


La première phase des travaux portait sur les activités d'ingérence auxquelles la Chine, la Russie et d'autres acteurs étrangers ont pu se livrer et, le cas échéant, sur l'impact qu'elles ont pu avoir sur les élections fédérales de 2019 et de 2021.


Lors de la seconde phase, qui s’est terminée en octobre 2024, la Commission a examiné la capacité des ministères, des organismes, des structures institutionnelles et des processus de gouvernance fédéraux à permettre au gouvernement du Canada de détecter, de prévenir et de contrer de tels actes d’ingérence.


Un rapport final est attendu d’ici le 31 janvier prochain.


Un document publié au cours de 2023 démontre que les responsables du renseignement canadien suivent les tentatives de la Chine de s'ingérer dans les affaires canadiennes depuis près de quarante ans.

La chute

La dernière année, et les derniers mois, auront été particulièrement pénibles pour Justin Trudeau alors que le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre est devenu un choix clair pour les Canadiens, du moins selon leurs réponses à différents sondage


En décembre dernier, un suivi des bulletins de vote par Nanos Research indiquait que les conservateurs obtenaient 42 % des voix à l'échelle nationale, tandis que les libéraux et les néo-démocrates se situaient dans la marge d'erreur, à 23 % et 21 % respectivement.


«Si une élection avait lieu aujourd'hui, ces projections montrent que M. Poilievre deviendrait premier ministre avec un gouvernement conservateur majoritaire», précisait alors le sondage.


Dans ses propres rangs, Justin Trudeau a dû faire face récemment à la démission surprise de sa ministre des Finances, Chrystia Freeland. Dans sa lettre expliquant sa décision, la ministre démissionnaire affirme avoir été «en désaccord» avec Justin Trudeau «sur la meilleure voie à suivre pour le Canada» au cours des «dernières semaines». 


Après l’annonce, Justin Trudeau a procédé à un remaniement ministériel alors que huit députés ont été nommés ministres. Les Québécoises Rachel Bendayan et Élisabeth Brière sont parmi les députés promus.


Dans la même journée, le ministre libéral du Logement, Sean Fraser, annonçait qu’il ne se représenterait pas aux prochaines élections. M. Fraser a été élu en 2015 comme député libéral de la circonscription de Nova-Centre en Nouvelle-Écosse.


Au fil du temps, Justin Trudeau a aussi perdu la confiance de plusieurs députés libéraux.


Une autre tuile est tombée sur la tête des libéraux, soit la décision du NPD de déchirer l’entente de collaboration avec les libéraux. Selon Jagmeet Singh, les libéraux sont «trop faibles» et «trop égoïstes» pour se battre pour la classe moyenne et arrêter les conservateurs.


En janvier 2025, Trudeau a abdiqué. «C'est devenu clair que je ne peux pas être le chef dans les prochaines élections à cause des batailles internes», a-t-il déclaré.