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«Nous devons faire face au fait qu’il existe de graves défis en matière de sécurité et de défense dans l’Arctique et l’Atlantique Nord.»
La première ministre danoise, Mette Frederiksen, a entamé mardi une tournée dans les principales capitales européennes, alors que le continent est confronté à ce qu'elle appelle «une réalité plus incertaine» et que son pays s'efforce de renforcer sa présence militaire autour du Groenland.
Mme Frederiksen a prévu des escales à Berlin, à Paris et à Bruxelles, cette dernière destination pour rencontrer le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), Mark Rutte. Son voyage intervient alors que le nouveau président américain Donald Trump a déclaré qu'il n'exclurait pas le recours à la force militaire pour prendre le contrôle du Groenland, un territoire autonome appartenant au Danemark, membre de l'OTAN et de l'Union européenne.
Lundi soir, son gouvernement a annoncé un accord d'environ 14,6 milliards de couronnes (près de 3 milliards $ CA) avec des parties telles que les gouvernements du Groenland et des Îles Féroé pour «améliorer les capacités de surveillance et de maintien de la souveraineté dans la région».
Ces accords comprendront trois nouveaux navires de guerre arctiques, deux drones de surveillance à longue portée supplémentaires et une capacité satellitaire, a indiqué le ministère de la Défense à Copenhague.
Lors d’une réunion avec le chancelier allemand Olaf Scholz, Mme Frederiksen n’a pas directement évoqué la menace de M. Trump, mais elle a déclaré que «nous sommes confrontés à une réalité plus incertaine, une réalité qui appelle à une Europe encore plus unie et à davantage de coopération».
Elle a souligné les activités russes en Ukraine et au-delà et a affirmé que «c’est à l’Europe de définir l’avenir de notre continent, et je pense que nous devons assumer davantage de responsabilités pour notre propre sécurité».
Dans son annonce sur la région arctique et nord-atlantique, le ministère danois de la Défense a détaillé que les parties avaient convenu de négocier un deuxième accord au premier semestre de cette année, axé sur le renforcement de la dissuasion et de la défense.
«Nous devons faire face au fait qu’il existe de graves défis en matière de sécurité et de défense dans l’Arctique et l’Atlantique Nord», a déclaré le ministre de la Défense Troels Lund Poulsen. «Pour cette raison, nous devons renforcer notre présence dans la région.»
Son ministère a dit que s’assurer que les investissements soutiennent les emplois et les entreprises locales au Groenland et aux Îles Féroé sera «un point focal». Vivian Motzfeldt, ministre des Affaires étrangères et de l'État du Groenland, a affirmé qu'elle était «satisfaite des mesures que nous prenons pour renforcer la sécurité au Groenland et autour» grâce à l'accord.
Le gouvernement du Groenland a insisté sur le fait que le territoire n'était pas à vendre, mais qu'il était ouvert à la coopération. La déclaration du ministère de la Défense n'a pas mentionné les ambitions de M. Trump.