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Société

Voici une «bouée de sauvetage» pour les nouvelles mères en allaitement

Bien que la maternité précoce puisse être une période très isolante, il existe des ressources gratuites pour donner un coup de main.

Bien que la maternité précoce puisse être une période très isolante, il existe des ressources gratuites pour donner un coup de main.
Bien que la maternité précoce puisse être une période très isolante, il existe des ressources gratuites pour donner un coup de main.
/ CTV News

«Je suis vraiment désolée», a dit Lauren Pochereva en s'asseyant devant son ordinateur, son bébé Aspen dans les bras. «Elle ne veut pas faire la sieste.»

Elle fait ce que beaucoup de nouvelles mères font: s'excuser abondamment parce que sa fille de 5 mois a interrompu une conversation.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News Montreal.

C'est un obstacle mental difficile à surmonter – l'idée que votre enfant dérange les autres – et l'un des nombreux obstacles auxquels les nouvelles mamans sont confrontées après l'accouchement.

Un autre? L'allaitement.

«Certains jours, quand ça marche, vous vous sentez comme une championne et vous vous dites : "Oui, je m'en occupe, pas de problème." Et quand ça ne va pas... », a-t-elle dit avant de s'arrêter quelques minutes pour réconforter une Aspen capricieuse.

«On se sent très coupable. Vous vous sentez incompétente... "Qu'est-ce qui ne va pas chez moi? Pourquoi ne puis-je pas nourrir mon bébé?"»
-Lauren Pochereva, mère d'une fille âgée de cinq mois

Bien que la maternité précoce peut être une période très isolante, il existe des ressources gratuites pour donner un coup de main.

L'un de ces services est la Fédération Nourri-Source.

Depuis sa création il y a près de 40 ans, Nourri-Source a formé près de 700 bénévoles en soutien à l'allaitement dans neuf régions du Québec, ainsi que dans quelques régions francophones du Yukon et de Winnipeg.

L'objectif est d'aider les mères dans leur parcours d'allaitement.

«Une fois que nous communiquons avec nos familles, nous avons l'occasion d'écouter activement ce qu'elles vivent», a expliqué Melissa Squarey, membre du conseil d'administration de la Fédération Nourri-Source et bénévole dans la région de Laval. «C'est au cours des premiers jours que l'on apprend à allaiter, que l'on apprend au bébé à apprendre, que l'on apprend à la mère à s'impliquer, que l'on apprend au père à s'impliquer.»

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Mme Pochereva raconte qu'elle a entendu parler de la Fédération Nourri-Source par l'intermédiaire de sa doula après avoir exprimé des inquiétudes concernant l'allaitement à la suite d'une opération de réduction mammaire.

«Il y a une centaine de choses qui peuvent mal tourner ou qui peuvent poser problème», a-t-elle mentionné à CTV News. «Même si je connaissais les ressources, c'était toujours un énorme défi et je suis très reconnaissante pour tout le soutien, à la fois le soutien émotionnel et le soutien en matière de ressources et d'information qui a été offert dans le cadre du programme.»

Mme Squarey indique que leur travail en tant que bénévoles consiste à aider les mères à acquérir des connaissances de base: prise du sein, positionnement et alimentation, par exemple.

Mais elles font bien plus que cela.

«Si c'est vraiment difficile et que vous avez juste besoin de parler à quelqu'un, cela fait partie du rôle des soins que nous fournissons en tant que pairs», a précisé Mme Squarey. «Vous êtes à l'étape du nouveau parent, qu'il s'agisse d'un nouveau parent de plusieurs enfants ou d'un nouveau parent de votre premier enfant, c'est un cas totalement nouveau à chaque fois.»

Selon Mme Squarey, ancienne cliente de Nourri-Source, l'idée la plus fausse est que l'allaitement est «naturel» et donc «facile».

«J'ai deux bébés, dont l'un a eu à peu près tout ce qui pouvait mal tourner, et j'ai persévéré pendant quatre mois et demi, au point que cela a eu un impact sur ma santé mentale», a-t-elle confié à CTV News. «Près quatre mois et demi de triple alimentation, c'est-à-dire de pompage toutes les deux ou trois heures... en essayant d'allaiter puis de donner le biberon, j'étais mentalement épuisée.»

Mme Squarey souligne que l'allaitement, parmi d'autres facteurs, peut être un déclencheur important pour de nombreuses femmes qui reçoivent plus tard un diagnostic de dépression post-partum.

«Il n'est pas facile de gérer toutes ces émotions, toutes ces hormones, d'être la seule à nourrir les enfants, de dormir peu ou pas du tout», a-t-elle ajouté. 

«Grâce à ce service, les mères se rendent compte que c'est tout à fait normal et qu'il y a d'autres personnes qui vivent la même chose. Il y a d'autres personnes qui vivent cela.»
-Melissa Squarey, membre du conseil d'administration de la Fédération Nourri-Source et bénévole dans la région de Laval.

Parfois, tout ce dont une nouvelle mère a besoin, c'est de quelqu'un à qui parler.

«L'allaitement est vraiment difficile. C'est très dur. C'est dur», a répété Mme Squarey.

C'est un sentiment auquel Mme Pochereva fait écho.

«Je dirais que l'allaitement est vraiment difficile», a-t-elle constaté. «C'est quelque chose dont nous ne parlons pas vraiment... Il est tout à fait normal que ce soit difficile. Il est tout à fait normal que ce soit difficile. Et il est très utile de chercher ce soutien.»

Pour contacter un pair de soutien à l'allaitement, ou si vous connaissez quelqu'un qui pourrait bénéficier de ce service,cliquez ici.