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«Ils vont devoir choisir s'ils veulent continuer à bloquer ou s’ils vont permettre à un processus de découler», a-t-il lancé au cours d'un passage à Saint-Hyacinthe, en Montérégie.
Le premier ministre Justin Trudeau reproche aux conservateurs de «bloquer» l'accès à un consensus sur une possible enquête publique sur l'ingérence étrangère, disant tout de même espérer pouvoir procéder à une annonce au cours des prochaines semaines.
«Ils vont devoir choisir s'ils veulent continuer à bloquer ou s’ils vont permettre à un processus de découler», a-t-il lancé au cours d'un passage à Saint-Hyacinthe, en Montérégie.
Selon M. Trudeau, les discussions initiées en juin par les libéraux avec les partis d'opposition pour déterminer la suite des choses progressent bien avec le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique.
«Mais pour l’instant, ce sont les conservateurs qui continuent à bloquer le processus qu’on devrait pouvoir prendre pour démontrer le sérieux que nous devons tous avoir par rapport à l’ingérence étrangère», a dit le premier ministre en mêlée de presse.
Le Parti conservateur dément les affirmations de M. Trudeau et rejette plutôt le blâme sur les libéraux. «C'est le gouvernement libéral qui a constamment repoussé nos propositions et c'est lui qui a cessé de répondre au téléphone et aux courriels cette semaine, a riposté le député Andrew Scheer dans une déclaration écrite. Nous voulons parvenir à un accord qui fonctionne pour tout le monde, mais il n'est pas utile que le premier ministre attaque et cherche à blâmer tout le monde sauf lui-même.»
M. Scheer a fait valoir que les troupes de Pierre Poilievre agissent de bonne foi dans leurs discussions avec les autres partis. «Nous pensons que nous sommes proches d'un accord sur les conditions (d'une enquête publique). Ensuite, nous sommes prêts à agir rapidement pour trouver une ou plusieurs personnes pour diriger l'enquête», a-t-il ajouté.
Aux dires de M. Trudeau, un consensus doit absolument être trouvé sur la marche à suivre. «Si on veut avoir un processus pour aller de l’avant qui puisse bien fonctionner avec quelqu’un de crédible pour mener cette enquête ou ce processus-là, il faut que tous les partis se mettent d’accord sur l’encadrement, sur ce qu’on va demander comme processus et sur la personne qui va le faire», a-t-il soutenu.
Une entente semblait à portée de main, à la fin juin, alors que la Chambre des communes ajournait ses travaux pour l'été. Le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, avait même parlé de la possibilité qu'un accord survienne «dans les prochaines heures» en exprimant son «optimisme».
Le printemps dernier, le premier ministre avait délégué la question de la tenue, ou non, d'une enquête publique et indépendante à un rapporteur spécial, l'ex-gouverneur général David Johnston. Ce dernier s'est prononcé contre la tenue d'une telle enquête dans les recommandations de son rapport préliminaire.
M. Johnston, que les partis d'opposition accusaient de partialité — en réalité ou en apparence — a démissionné en juin et le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a ensuite tendu la main aux autres formations politiques pour trouver un terrain d'entente sur la suite des choses.
L'ensemble des partis d'opposition réclament depuis mars le déclenchement d'une commission d'enquête sur l'ingérence étrangère.