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Oseriez-vous installer votre tente au cœur de Londres pendant plus de deux jours afin d’être au premier rang d’un moment historique?
Oseriez-vous installer votre tente au cœur de Londres pendant plus de deux jours afin d’être au premier rang d’un moment historique?
La Montréalaise Mary Foster était la première à installer son campement de fortune tout près de l’abbaye de Westminster pour s’assurer d’obtenir la meilleure place pour les funérailles nationales de la reine Élisabeth II, qui auront lieu lundi prochain.
Il est facile de l’identifier: un large drapeau canadien a été accroché à l’une des nombreuses clôtures métalliques, tout juste à côté de celui du Royaume-Uni.
Crédit photo: Noovo Info
«Tout le monde me pose la même question: “Pourquoi fais-tu ça?” Je réponds simplement que la Reine était une femme incroyable, dit-elle. Elle a travaillé jusqu’à la toute dernière journée de sa vie. Elle était en poste chaque jour de l’année ou presque.»
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Comme bon nombre de citoyens anglais rencontrés depuis une semaine à Londres, Mary Foster voue une admiration et un profond respect à la défunte monarque.
«Sa vie, c’est l’histoire du Royaume-Uni depuis Winston Churchill jusqu’à aujourd’hui. Donc, on lui doit tout notre respect», poursuit celle qui habite maintenant au Royaume-Uni depuis quelques années.
Ce soir, après mes directs à Londres, mon regard a été attiré par un drapeau canadien accroché à une clôture. Mary Foster, une Québécoise, a installé sa tente pour être au premier rang des funérailles de la Reine prévues... lundi prochain. Dévotion, vous dites ? #NoovoInfo pic.twitter.com/uYQrFyrFhF
— Louis-Philippe Bourdeau (@LouisPhilippeB) September 17, 2022
«Je crois que la Reine est aussi importante pour plusieurs Canadiens, pas tous les Canadiens, mais pour plusieurs d’entre eux. Je viens donc donner notre support à la famille royale.»
À l’intérieur de sa tente: un sac de couchage, des couvertures, des vêtements chauds et un peu de nourriture.
Une chaise pliante lui permet de garder un œil sur l’iconique et imposante tour horloge Big Ben qui surplombe le palais de Wesminster.
Un ami de Toronto fera aussi le voyage du Canada pour l’occasion et viendra la rejoindre dès samedi.
«On est toujours ensemble pour ces événements. Nous étions là, en camping, pour le jubilé de la Reine ou encore pour le mariage de Harry et Meghan. On a eu du plaisir, bien que ça soit un peu souffrant par moment», avoue-t-elle.
Lundi, des centaines de milliers de personnes sont attendues au centre-ville de la capitale britannique. Pour avoir une place de choix, il faudra jouer du coude ou bien faire comme Mary et arriver en plein milieu de la nuit.
Le Royaume-Uni garde encore un vif souvenir des funérailles de la défunte princesse Diana. À l’époque, en 1997, la foule avait alors été estimée à plus d’un million de personnes.
«Dimanche et lundi, ça risque de commencer à être difficile. Les gens vont commencer à pousser. On risque d’être un peu coincé entre la foule et les barrières», croit Mary Foster.
Il suffit toutefois de marcher dans Westminster pour constater que la sécurité s’accroît de jour en jour pour éviter des débordements ou de potentiels actes terroristes.
Des milliers de clôtures ont été installées, tout comme d’imposants blocs de béton. Les policiers sont déjà présents par centaines dans les rues du centre-ville, et ce, nuit et jour.
Les autorités assureront la sécurité de la population, de la famille royale, mais aussi des centaines de dignitaire et chefs d’État qui se joindront à la cérémonie.
D’ailleurs, le premier ministre Justin Trudeau est arrivé à Londres en soirée. Le reste de la délégation canadienne, dont la gouverneure générale Mary Simon, arrivera au cours des prochains jours.