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Il s’agit pour le chef conservateur de «donner un peu de répit à la classe moyenne»
Éric Duhaime a à nouveau demandé mercredi au gouvernement Legault de suspendre provisoirement – six mois, peut-être – la taxe sur l’essence pour alléger le stress financier qu’ont pu vivre des Québécois dans les dernières années en raison de la hausse du coût de la vie.
Il y a plusieurs composantes au prix de l’essence, incluant ces taxes: la taxe d’accise fédérale sur l’essence (10 cents/litre), la taxe sur les carburants perçue par Québec (19,2 cents/litre), la taxe sur l’essence dans le Grand Montréal remise à l'Autorité régionale de transport métropolitain (3 cents/litre), ainsi que les taxes fédérale (TPS) et provinciale (TVQ), qui s’appliquent par-dessus les autres.
Les Québécois paient une soixantaine de sous en taxes sur l’essence en ce début d’année 2024 où le «gaz» est affiché à la pompe entre 1,44 $ et 1,66 $, selon les données de la Régie de l'énergie. Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) voudrait s’attaquer à la part des taxes perçues par Québec.
Voyez le reportage de Simon Bourassa sur ce sujet dans la vidéo:
Il s’agit pour M. Duhaime de «donner un peu de répit à la classe moyenne», alors qu’on sait que le taux d’inflation a gravité entre 5% et un peu plus de 8% entre janvier 2022 et février 2023, avant de redescendre progressivement à des niveaux avoisinant les 3% en date de novembre dernier.
Le chef conservateur a plusieurs fois réclamé au gouvernement Legault de faire réduire les prix à la pompe pour les automobilistes du Québec, comme l’a souvent fait Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada (PCC) au fédéral. Le premier ministre a rejeté le concept.
M. Duhaime dit que le Québec aurait à penser comme le Manitoba, où le nouveau premier ministre Wab Kinew, élu comme premier PM issu des Premières Nations, croit qu’il faut revoir la façon d’appliquer la taxe sur l’essence dans sa province. Le gouvernement démocrate l'a mise sur pause, ce qui sauve aux automobilistes 14 sous à la pompe.
Le chef du PCQ ne croit pas que les pertes de revenus encourues par une éventuelle levée de la taxe sur l’essence seraient difficiles à compenser, mais n’a pas explicitement fourni de solution de remplacement.
«On parlait d’un [manque à gagner] de 792 millions de dollars sur une base annuelle dans le cadre financier de septembre 2022», a noté M. Duhaime en rappelant le contexte des dernières élections générales provinciales, remporté par la Coalition avenir Québec (CAQ) avec une imposante majorité.
«On ne parle pas d’un montant astronomique ni récurrent, qu’on pourra réévaluer», et «les chiffres n’ont pas beaucoup changé», avance-t-il.
Selon M. Duhaime, «il y a moyen de couper ailleurs». Sans faire de lien direct avec son sujet du jour, il a cité quelques exemples de dépenses de tout acabit du gouvernement Legault, incluant le plan de rattrapage scolaire de 300 millions de dollars du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, déployé mardi à la suite des jours de classe manqués en raison des grèves en enseignement dans le cadre des négociations de nouvelles conventions collectives dans le secteur public.
Voyez un extrait de l’allocution d’Éric Duhaime à Québec mercredi dans la vidéo ci-contre.