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«Mon intention n'a jamais été de cacher quoi que ce soit à la population de Rouyn-Noranda, a insisté le Dr Arruda. J’ai passé ma carrière a vouloir protéger la santé de la population du Québec.»
Dans une mêlée de presse virtuelle organisée mercredi par le gouvernement du Québec, le Dr Horacio Arruda, a maintenu qu’il n’avait pas voulu cacher quoi que ce soit à la population de Rouyn-Noranda, dans le cadre de l’affaires des données sur le cancer dans la ville.
Plus tôt cette semaine, on apprenait que le Dr Horacio Arruda aurait retiré une partie d'un document avant qu'il ne soit rendu public, alors qu'il était directeur de la Santé publique, en 2019.
Ces données démontreraient que les cas de cancer du poumon sont plus fréquents à Rouyn-Noranda qu’ailleurs en province. L'annexe en question évoquait aussi, semble-t-il, un lien avec les émissions d'arsenic produites par une usine de Rouyn-Noranda et les cas de cancer dans la ville.
Horacio Arruda a souligné que l'annexe, d'une longueur de deux pages, comprenait des données suggérant une augmentation des risques chez la population, mais nécessitait des recherches plus approfondies. Le Dr Arruda soutient également qu'il a pris la décision d'exclure la section du rapport d'un commun accord avec la directrice régionale de la Santé publique et que le compte-rendu de cette rencontre est disponible. Un rapport détaillé sur la situation a d'ailleurs été demandé et devrait être publié dans les prochaines semaines.
«Mon intention n'a jamais été de cacher quoi que ce soit à la population de Rouyn-Noranda, a insisté le Dr Arruda. J’ai passé ma carrière à vouloir protéger la santé de la population du Québec.»
L'ancien directeur de la Santé publique a ajouté que ces données circulaient depuis 2019 et qu'il avait «toujours agi de bonne foi dans le dossier».
De son côté, le ministère de la Santé a envoyé un communiqué aux médias mardi déclarant que «contrairement à ce qui a été véhiculé dans des médias, il n'a jamais été question de dissimuler ou de cacher de quelconques informations à la population».
Le ministère de la Santé précise que l'annexe citée dans cette affaire portait spécifiquement sur l'incidence du cancer du poumon chez les personnes adultes, alors que l'ensemble du document était en lien avec un rapport d'étude de biosurveillance auprès des enfants. Lors des échanges, le docteur Arruda aurait soulevé le fait que cette annexe du rapport, portant sur les adultes, devrait plutôt être intégrée dans un autre document, soit un rapport plus détaillé sur l'évaluation du risque cancérigène pour la population de la ville de Rouyn-Noranda, rapport qui sera publié dans les prochaines semaines aux dires de la Santé publique.
Le ministère de la Santé assure prendre la situation de l'air ambiant de Rouyn-Noranda au sérieux, en lien avec les contaminants de la Fonderie Horne.
De passage au Saguenay, le premier ministre du Québec a aussi réagit sur cet enjeu. François Legault a d'abord tenu à assurer qu'il n'avait rien à voir avec cette affaire d'annexe retirée.
«Ce n'est pas une intervention de personne d'autre que la Santé publique, a-t-il plaidé. La Santé publique est complètement autonome.»
Il a ajouté que son entourage a parlé au Dr Arruda et qu'il avait obtenu des réponses, sans lui donner raison ou tort.
Le chef du gouvernement a assuré qu'il travaille «sur un plan» concernant la fonderie et que des discussions avaient eu lieu avec la direction de l'entreprise.
Pendant ce temps, le comité ARET, qui se bat pour une meilleure qualité de l'air à Rouyn-Noranda, installe des capteurs de mesure de la qualité de l'air, spécialement les particules fines. Ce sont les plus nocives pour la santé.
Avec des informations de La Presse canadienne.