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Demande de photos osées: des femmes piégées par un faux courriel
«Je ne me sens pas bien avec le fait d’avoir envoyé des photos de moi en culottes à un pervers.»
Un individu se faisant passer pour une employée de Kitsch, une boutique de vêtements de Sherbrooke, demande à des jeunes femmes d’envoyer des photos d’elles seins nus par courriel.
Comme prétexte, l’arnaqueur propose à celles-ci de prendre part à une séance de photos pour une nouvelle collection de lingerie.
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La boutique Kitsch est bien ancrée dans la culture de la mode estrienne et a une clientèle bien établie chez les jeunes femmes de la région.
Jusqu’à présent, deux victimes ont envoyé des images d’elles à l’adresse courriel. Comme stratagème, l’arnaqueur a créé une fausse adresse contenant le nom de la boutique et a contacté les jeunes femmes qu’il a trouvées sur les réseaux sociaux.
Crédit photo: Noovo Info
L’une d’elles a reçu ce courriel et a échangé quelques messages avec le destinateur en répondant aux questions qui lui étaient posées.
Intéressée par cette opportunité et à la demande de la prétendue boutique, elle a envoyé des photos en sous-vêtements dans lesquelles son visage avait été recadré, croyant qu’elle soumettait réellement sa candidature pour la séance de photos.
C’est lorsque le faux compte lui a ensuite demandé des photos rapprochées de ses seins nus que la victime a constaté que c’était une arnaque.
Crédit photo: Noovo Info
«Je ne me sens pas bien avec le fait d’avoir envoyé des photos de moi en culottes à un pervers, a-t-elle mentionné. Je trouve ça épouvantable.»
Cette dernière se sent complètement humiliée et se questionne sur les conséquences de cette erreur.
«J’ai peur que mon entourage tombe sur ces photos de moi.»
Au moins une autre victime a également été prise au piège. Celle-ci a toutefois été contactée via le compte Messenger d’une amie qui avait été piraté. L’adresse courriel qui lui a été fournie est associée à celle d’une photographe de Sherbrooke, indiquant que l’arnaqueur est parvenu à trouver un profil crédible pour piéger ses victimes et renforcer sa crédibilité.
Voyez le reportage d'Alexandra Paré au bulletin Noovo Le Fil Estrie dans la vidéo.
La deuxième victime a par la suite envoyé un courriel avec ses mensurations et répondant elle aussi aux questions qui lui étaient posées. Après quelques échanges, cette dernière lui a fait parvenir des photos dans lesquelles son visage était également recadré.
Le Service de police de Sherbrooke a été avisé et un enquêteur sera chargé de rencontrer la première victime.
Kitsch se dissocie complètement de cet incident et a publié une vidéo signalant la situation à sa communauté via son compte Instagram.