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De l'émergence de la maladie fin 2019 à la levée de l'alerte maximale vendredi par l'Organisation mondiale de la santé, retour sur les moments clés de la pandémie de Covid-19.
De l'émergence de la maladie fin 2019 à la levée de l'alerte maximale vendredi par l'Organisation mondiale de la santé, retour sur les moments clés de la pandémie de Covid-19.
Le 31 décembre 2019, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) prend connaissance de cas inquiétants de pneumonie atypique dans la ville chinoise de Wuhan.
Le 7 janvier 2020, la cause est identifiée: un nouveau virus de la famille des coronavirus. Quatre jours plus tard, Pékin annonce un premier mort officiel. Le 23 janvier, Wuhan est mise en quarantaine.
La nouvelle maladie, baptisée Covid-19, essaime rapidement: le 6 mars, l'épidémie dépasse les 100 000 cas officiels dans le monde. Le 11 mars, l'OMS qualifie officiellement l'épidémie de «pandémie».
Premier pays européen touché, l'Italie impose un confinement au Nord, étendu ensuite à tout le territoire. Le 16 mars, l'Allemagne appelle sa population à «rester à la maison» et le Royaume-Uni à éviter tout «contact social». La France se confine le 17. Dans la foulée l'Union européenne (UE) ferme ses frontières extérieures.
Début avril, plus de 3,9 milliards de personnes (la moitié de l'humanité), sont contraintes ou appelées à se confiner, selon un décompte de l'AFP. Plus d'un million de cas sont recensés.
Les Bourses plongent, des pans entiers de l'économie mondiale s'arrêtent comme le transport, le tourisme. Gouvernements et banques centrales annoncent des premières mesures massives pour soutenir l'économie.
L'épidémie s'emballe aux États-Unis et au Brésil au printemps 2020, dépassant en nombre de morts l'Europe.
Le président américain Donald Trump répète que le virus finira par disparaître naturellement. Son homologue brésilien, Jair Bolsonaro, qualifie le Covid de «grippette». Leur gestion de la pandémie est fortement critiquée.
A l'été 2020, la résurgence de l'épidémie en Europe conduit plusieurs pays à imposer le port du masque dans les transports, rues, écoles ou entreprises. Des manifestations anti-mas
que, parfois virulentes, apparaissent.
Un an plus tard, l'opposition au vaccin anti-Covid et l'obligation de montrer certificat sanitaire ou vaccinal provoqueront aussi des protestations.
Des manifestants se bagarrent avec la police le 15 novembre 2020, à Rome, lors d'une manifestation de partisans anti-masque et contre les restrictions gouvernementales concernant la pandémie de Covid-19, causée par le nouveau coronavirus. L'Italie a fermé des bars, des restaurants et des magasins dans les zones les plus touchées et a introduit un couvre-feu national de 22 heures à 5 heures du matin, mais a jusqu'à présent évité un deuxième arrêt, les tests antigéniques rapides devenant un élément crucial de ses efforts. AFP | Alberto Pizzoli
Des vaccins sont mis au point en un temps record: les premières doses sont injectées fin 2020 aux États-Unis et en Europe.
Après un démarrage timide, les campagnes de vaccination accélèrent fortement, courant 2021, dans les pays occidentaux.
Mais à l'échelle planétaire, l'accès aux vaccins demeure inégal: l'Afrique affiche un taux de vaccination très faible de 24% contre 64% mondialement (chiffres OMS, automne 2022).
En janvier et février 2021, une délégation de l'OMS enquête en Chine sur l'origine du nouveau coronavirus, sans parvenir à conclure. L'OMS exhorte tous les pays à partager leurs informations, notamment la Chine et les États-Unis.
Le monde scientifique estime largement que la pandémie a démarré parce qu'un animal a transmis le virus à l'homme, probablement sur le marché chinois de Huanan. Toutefois, des chercheurs et des responsables américains défendent encore l'hypothèse d'une fuite de laboratoire, a priori l'institut de Wuhan, la ville du marché.
Nettement plus transmissible, le variant Delta provoque une hécatombe en avril et mai 2021 en Inde qui devient le 3e pays le plus endeuillé au monde. Il provoque de nouvelles flambées épidémiques, notamment en Russie.
Fin novembre, un variant plus contagieux encore, Omicron, apparu en Afrique australe, génère un vent de panique. Il se répand mondialement début 2022 provoquant des records de contaminations, mais, avec des symptômes moins sévères.
L'inflexible politique «zéro Covid» du président chinois Xi Jinping, faite de confinements drastiques, provoque en novembre une vague de contestations inédites depuis les mobilisations pro-démocratie de Tiananmen en 1989.
Les résidents chinois au Japon et leurs partisans organisent un rassemblement pour protester contre la politique chinoise zéro-Covid et le régime dictatorial du Parti communiste chinois à Tokyo le 30 novembre 2022 dans le cadre d'une veillée aux chandelles pour les victimes de l'incendie meurtrier du 24 novembre dans la ville chinoise d'Urumqi. AFP | Kazuhiro Nogi
En réponse, Pékin assouplit le 7 décembre les règles sanitaires, puis lève l'essentiel des restrictions, ce qui s'accompagne d'une flambée inédite des cas, avec des hôpitaux débordés et des pénuries de médicaments.
De nombreux pays imposent début 2023 des tests négatifs aux voyageurs venant de Chine.
En mars, l'OMS assure que le Covid ne sera bientôt pas plus dangereux que la grippe saisonnière.
Progressivement, des pays lèvent l'état d'urgence sanitaire et leurs mesures anti-Covid. Avec notamment, en mars la Chine qui relance ses délivrances de visas ou la fin de la vaccination obligatoire pour entrer aux États-Unis ou pour les soignants en France en mai.
Vendredi 5 mai, l'OMS décide de lever le niveau maximal d'alerte. Son directeur général estime que la pandémie a fait «au moins 20 millions» de morts, presque trois fois plus que le bilan officiel.