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La population aviaire a diminué de 30 % en Amérique du Nord au cours des 50 dernières années, ce qui correspond à une perte de trois milliards d’oiseaux, selon une étude américaine publiée dans la revue «Science» en 2019.
Lors de la Conférence des parties (COP15) sur la biodiversité jeudi, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, a souligné la certification de 14 municipalités canadiennes qui ont récemment obtenu la norme « Ville amie des oiseaux» de la part de Nature Canada.
La population aviaire a diminué de 30 % en Amérique du Nord au cours des 50 dernières années, ce qui correspond à une perte de trois milliards d’oiseaux, selon une étude américaine publiée dans la revue Science en 2019.
Les chercheurs soulignent que ce déclin des populations d’oiseaux est lié à l’activité humaine et son impact sur «l’intégrité des écosystèmes» est «majeur».
DOSSIER | COP15
Les résultats de l’étude proviennent d’observation à l’œil nue, mais aussi de 143 radars distribués sur le territoire nord-américain.
La certification «Ville amie des oiseaux» développée par l’organisation environnementale Nature Canada vise à donner des outils aux municipalités pour qu’elles deviennent des endroits plus sécuritaires pour les oiseaux.
Le programme a bénéficié d’un investissement de 655 000 $ d’Environnement et Changement climatique Canada.
«Il y a de très grandes villes, mais aussi des plus petites qui ont bénéficié du programme, alors la certification est à la portée de tous», a souligné le ministre Guilbeault.
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Les municipalités certifiées sont encouragées à prendre des mesures pour «réduire le nombre de menaces d’origine humaine pour les oiseaux, comme les chats errants, l’utilisation de pesticides et les collisions d’oiseaux dans les fenêtres».
En obtenant la certification, les municipalités s’engagent à «créer des environnements sûrs pour les oiseaux en promouvant l’intendance et en veillant à ce que les habitats naturels soient protégés et restaurés», par exemple en rétablissant des corridors migratoires pour les oiseaux dans des milieux humides.
Des technologies qui permettent aux oiseaux de repérer visuellement les fenêtres des bâtiments peuvent également être instaurées en milieu urbain.
Au printemps 2021, les villes de Vancouver, Toronto, London et Calgary ont été les premières à être certifiées. Au Québec, seule la municipalité de Sainte-Anne-de-Bellevue a obtenu la certification jusqu’à maintenant, mais plusieurs villes sont en attente d’être certifiées.
«La certification "Ville amie des oiseaux", c’est plus qu’un bout de papier. C’est un engagement à créer ensemble un monde respectueux de la nature, et nous sommes honorés de collaborer avec les municipalités pour faire de cette vision une réalité», a déclaré Graham Saul, directeur général de Nature Canada.
Lors de la conférence de presse, le ministre Guilbeault a comparé les oiseaux «aux canaries dans la mine» de la biodiversité, en expliquant qu’ils sont d’excellents indicateurs de la santé de l’eau, de l’air et de la terre, qu’ils aident à garder les forêts et les fermes en bonne santé en disséminant les graines et en mangeant des insectes et des rongeurs.
Le ministre a également fait valoir que le gouvernement du Canada protège l’habitat des oiseaux migrateurs «en progressant vers son objectif de conserver 25 % des terres, de l’eau douce et des océans au Canada d’ici 2025, et d’atteindre 30 % 100 d’ici 2030».
Protéger 30 % des terres et des mers d'ici à 2030 est le principal objectif de la COP15.