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Le premier ministre et chef libéral Justin Trudeau s'est posé jeudi en rempart contre le «populisme» et la «négativité» de son rival Pierre Poilievre aux prochaines élections.
Le premier ministre et chef libéral Justin Trudeau s'est posé jeudi en rempart contre le «populisme» et la «négativité» de son rival Pierre Poilievre aux prochaines élections, voulant visiblement fouetter ses troupes, au congrès de son parti, et se montrer déterminé à en découdre.
«Le populisme de Pierre Poilievre, ses slogans et ses ''buzzwords'' ne sont pas des solutions sérieuses aux enjeux sérieux auxquels nous faisons face», a-t-il lancé dans un discours qui s'est avéré une virulente tirade contre le chef conservateur.
M. Trudeau a comparé le choix qu'auront à faire les électeurs canadiens au prochain scrutin fédéral à celui qu'ils ont eu à faire, en 2015, quand ils ont décidé de montrer la porte au gouvernement conservateur de Stephen Harper.
«Vous avez choisi l'espoir plutôt que la peur, le travail acharné plutôt que la haine, les voies ensoleillées plutôt que le cynisme», a dit le chef libéral devant un parterre de militants l'applaudissant à tout rompre.
Le premier ministre a fait valoir que le même type de visions aux antipodes s'opposaient aujourd'hui. «Eh bien, aujourd’hui, on a à nouveau ce choix à faire et ce choix est maintenant plus important que jamais», a-t-il insisté.
Il a à nouveau critiqué M. Poilievre pour avoir recommandé aux Canadiens d'avoir recours à la cryptomonnaie pour se prémunir contre les effets de l'inflation, de même que de vouloir couper les vivres au diffuseur public.
«Soyons honnêtes, cela n'a pas l'air très sérieux d'avoir un leader de l'opposition officielle qui échange des ''memes'' avec un milliardaire des États-Unis pour miner des institutions canadiennes indépendantes», a tonné M. Trudeau.
Il a aussi répondu à l'attaque souvent répétée par M. Poilievre voulant que le Canada est «brisé» après trois mandats sous les libéraux de Justin Trudeau.
«Ceci est le Canada. Ce n'est pas brisé. Mais nous sommes libéraux. Et nous savons qu'au Canada, il est toujours possible d'avoir mieux», a-t-il rétorqué.
Il a aussi nargué son adversaire politique de qualifier les politiques libérales d'être «trop woke».
«Trop woke? Hey, Pierre Poilievre, il est temps que tu te réveilles», a-t-il lancé en défendant son bilan après plus de sept ans comme premier ministre.
Il s'est notamment félicité d'avoir créé des emplois tout en renégociant l'Accord de libre-échange nord-américain ainsi que d'avoir conclu des accords avec les provinces pour assurer des places en garderies à prix modique.
«En passant, quand nous voyons la participation des femmes à l'économie atteindre des niveaux jamais vus, laissez-moi vous dire qu'une place de garderie à 10$ par jour n'est pas une politique woke, c'est une politique économique.»
M. Trudeau n'a pas hésité à déclarer haut et fort qu'il sera à la tête des libéraux pour les prochaines élections générales.
Le congrès national du Parti libéral du Canada (PLC) se poursuivra tout au long du week-end. Vendredi, l'ex-secrétaire d'État américaine et ancienne candidate démocrate ayant affronté Donald Trump, Hillary Clinton, sera présente pour s'adresser aux membres du PLC.