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2,2 millions de ménages au Québec seront confrontés au choc du renouvellement de leur hypothèque en 2024 et en 2025, a confié Maxime Bergeron, chroniqueur de La Presse, à Michel Bherer au Noovo Info 22.
Bien que la Banque du Canada ait maintenu mercredi pour la troisième fois consécutive son taux directeur à 5 %, les ménages et les entreprises ne sont pas nécessairement «sortis de l'auberge», estime Maxime Bergeron, chroniqueur à La Presse.
En entrevue mercredi soir au segment «Ça compte» du Noovo Info 22 avec Michel Bherer, M. Bergeron a souligné qu'entre le moment où la Banque du Canada décrète une hausse du taux directeur et le moment où l'on ressent l'impact réel dans l'économie, il peut se passer plusieurs trimestres.
«Pour les ménages avec des hypothèques, il y aura encore des mois difficiles, voire des années. Il y a 2,2 millions de ménages qui devront renouveler leur hypothèque l'an prochain et en 2025», précise Maxime Bergeron.
À titre d'exemple, il indique qu'une famille qui a signé une hypothèque de 500 000 $ à 2 % et qui la renouvelle à 5,5 % devra payer 1 000 $ de plus par mois.
« Il y a 2 millions de familles qui devront vivre ce choc d'ici les deux prochaines années. On n’est pas sorti de l'auberge», croit-il
Les Québécoises et les Québécois doivent-ils s'attendre à des hausses du taux directeur en 2024 ? C'est la grande question selon Maxime Bergeron, qui affirme que la plupart des économistes croient qu'il n'y aura pas de hausses, mais qu'en même temps la Banque du Canada se laisse «une marge de manœuvre».
«Si jamais la maitrise de l'inflation ne restait pas en place, s'il y avait à nouveau une surchauffe de l'économie, la Banque du Canada pourrait dire "attention, on pourrait remonter les taux directeurs". La plupart des économistes s'attendent à ce que ça reste stable pour les prochains mois, on verra pour 2024», explique M. Bergeron.
D'un autre côté, doit-on croire qu'il pourrait y avoir des baisses du taux directeur en 2024?
«Plusieurs économistes disent début ou milieu 2024. On entend beaucoup parler du mois d'avril 2024. Si la tendance de maitrise de l'économie actuelle se maintient, on pourrait commencer à voir des baisses à partir d'avril prochain», croit Maxime Bergeron.
Voyez l'intervention complète de Maxime Bergeron, chroniqueur à La Presse, dans la vidéo ci-haut.