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«Si le jeune a des craintes, a peur, a pensé ou l’a fait, il faut intervenir là-dessus et surtout il faut faire un plan de sécurité avec cet enfant-là», a conseillé Pascale Philibert.
En raison de l'augmentation des saisies d'armes à l'intérieur de centres jeunesse, des employés craignent pour leur propre sécurité, a révélé un reportage de Noovo Info.
Mais, tout finit par se savoir, a rapporté Pascale Philibert, conseillère de l'Équipe Mobilis de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie.
«Les jeunes parlent. L’information circule. Nous, on capte cette information puis on intervient. Dès qu’on a une intervention, les jeunes vont dénoncer. On est encore là, on a beaucoup de jeunes, ce n’est pas une majorité, mais une minorité […] Les couteaux ou les guns à plomb, on peut les avoir au privé [...] mais les jeunes doivent savoir qu’ils ne peuvent pas amener ça dans un parc ou à l’école», a-t-elle rappelé au bulletin Noovo Le Fil 17.
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Selon elle, il faudrait davantage sensibiliser les jeunes sur le sujet. Et, cela passe par l'école et les intervenants, mais avant tout par les parents.
«On conseille que ce sujet-là soit ouvert, soit questionné. C’est simplement de questionner l’enfant: ''Est-ce que l’augmentation des armes t’inquiète? Est-ce que ce que tu entends aux nouvelles t’inquiète? Est-ce que t’as des amis qui ont des armes, qui en ont transporté?'' […] C’est important d’ouvrir le sujet avec les adolescents», a conseillé Mme Philibert.
À la suite d’une enquête de Noovo Info notant une augmentation d’armes au secondaire, les jeunes s'arment pour se protéger.
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Mais, en tant que parent, comment peut-on aider son adolescent? Selon la conseillère, il faut questionner subtilement son enfant en lui montrant un article de journal ou un reportage par exemple, pour «ouvrir» la discussion.
«Entre eux, ils vont banaliser [les armes], ils vont s’encourager même. De là, c’est important d’ouvrir ce sujet pour aller questionner: ''Toi, as-tu peur?'' Ce qu’il faut faire, c’est le plus possible récupérer ces armes-là. C’est le but de nos interventions. […] Si le jeune a des craintes, a peur, a pensé ou l’a fait, il faut intervenir là-dessus et surtout il faut faire un plan de sécurité avec cet enfant-là. […] Il faut les rassurer, ça ce sont les adultes, les parents, les intervenants. Il faut intervenir par rapport à ça et c’est quelque chose qu’on est capable de faire», a indiqué Mme Philibert.
Voyez son analyse complète avec l'animatrice Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Le Fil 17.