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Bien que cet énoncé semble tout droit sorti d’une télésérie désireuse de rejoindre un public adolescent, il s’agit plutôt de la dernière publicité du ministère de la Langue française. Celui-ci vise à «susciter une prise de conscience de la population face à la situation actuelle de la langue française qui accuse un constant recul».
«Son objectif est de créer des discussions et des débats enrichissants et ainsi soulever un questionnement sur la place accordée au français dans notre quotidien», a indiqué le cabinet du ministre de la Langue française, Jean-François Roberge.
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Pour le président du Mouvement Impératif français, Jean-Paul Perreault, l'initiative est bien accueillie, mais ne met pas exactement le doigt sur le problème.«Je ne sais pas si c’est une bonne approche de faire une promotion des anglicismes, je pense que le gouvernement aurait pu adopter une approche plus valorisante du français. J’aurais préféré que le gouvernement arrive avec une campagne qui mise sur l’héritage historique qui est le nôtre et qui nous incite à utiliser des mots de la langue anglaise pour notre vie», mentionne M. Perreault. Selon lui, la campagne aurait aussi pu miser davantage sur l'apprentissage et la valorisation du français.
La place du français au Québec est une préoccupation du gouvernement de François Legault, qui a créé un groupe d’action mené par le ministre Roberge pour l’avenir de la langue française, dont le mandat est notamment trouvé des solutions au déclin de la langue de Molière au Québec.
Cet enjeu a pris une bonne place de la dernière campagne électorale, qui s’est soldée par la réélection du premier ministre Legault et de son gouvernement majoritaire. En juin 2022, l'Assemblée nationale a adopté la loi 96, avec laquelle a été créé un poste de commissaire à langue française, dont le rôle consiste notamment à surveiller l’évolution de la situation linguistique au Québec.
Par ailleurs, on découvrait en novembre dernier que l'anglais est principalement utilisé par 14% des travailleurs du Québec dans leur environnement professionnel, une hausse au fil des dernières années, alors que l'usage du français a légèrement diminué.
Ce constat figurait dans la publication faite mercredi par Statistique Canada d’une dernière série de données tirées du recensement de 2021.
-Avec les informations de La Presse canadienne