Le français semble toutefois avoir été un enjeu pour la majorité des candidats, dont l’ex-directeur de la Banque du Canada Mark Carney. Questionné sur le conflit entre Israël et le Hamas, M. Carney s’est mêlé les pinceaux en affirmant en français que «nous sommes d’accord avec Hamas». Il a été corrigé par la suite par l'ancienne ministre Chrystia Freeland et a finalement admis qu’il voulait dire «sur le Hamas».
Cette déclaration a suscité plusieurs réactions sur les réseaux sociaux. Des internautes ont partagé le segment vidéo, montrant du doigt M. Carney.
Les conservateurs n'ont pas manqué de lui reprocher cette bourde. «N'est-il pas important qu'un premier ministre puisse communiquer clairement que le Canada n'est PAS d'accord avec le Hamas? Apparemment, Mark Carney n'est pas capable», a écrit sur X Pierre Paul-Hus, le lieutenant politique de Pierre Poilievre pour le Québec, en partageant l'extrait.
À un certain moment, Mme Freeland l'a aidé à dire «gestion de l'offre», puisqu'il peinait à terminer sa phrase. Puis, dans un débat sur les obstacles aux commerces entre les provinces, M. Carney a tenté d'expliquer que «le prix est énorme», voulant dire que le Canada a beaucoup à gagner à les réduire.
Mme Gould a également, à plusieurs reprises, fait des erreurs de français, mentionnant par exemple quelle était sans doute «la seule sur cet étage» à vouloir conserver la «taxe» sur le carbone. La députée ontarienne voulait sans doute parler de la «scène» qui est, en anglais, «stage».
Ruby Dhalla, candidate à la direction du PLC, avait été disqualifiée de la course au PLC après avoir demandé un traducteur pour l’aider lors du débat du parti en français.
La politicienne a expliqué qu'elle avait étudié le français jusqu'en 12e année et qu'elle travaillait maintenant avec un professeur parce qu'elle croit qu'il est important de parler les deux langues.
Des membres influents du PLC ont d’ailleurs affirmé qu'un nouveau chef bilingue n'est pas indispensable.
À travers la plateforme X , Jean-Yves Duclos - ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et lieutenant politique du Québec - a insisté, vendredi matin, sur l’importance du bilinguisme pour le ou la prochain(e) chef(fe) de son parti.
Selon lui, être bilingue est non seulement une question de respect et de valeurs, mais aussi un atout essentiel pour maximiser les chances de victoire aux prochaines élections.
«Le français et l’anglais font parties intégrantes de l’identité canadienne», avait-il déclaré.
Cela survenait au lendemain de l'annonce de la candidature du député ontarien Chandra Arya dans la course libérale. Ce dernier a fait l'objet de critiques sur les réseaux sociaux, car il a annoncé son intérêt de remplacer Justin Trudeau à la tête du PLC, en anglais seulement.
-Avec les informations d'Audrey Bonaque pour Noovo Info et de La Presse canadienne