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Pendant deux ans la fondatrice de l’école de planche à pagaie, Jessica Fortin, pratiquait ses activités au Domaine de la rivière à Boischatel.
«J’ai approché la municipalité parce qu’il y avait simplement un accès pour aller sur la rivière j’ai donc fait une proposition; la location de planche à pagaie et des cours pour l’été. On a toujours eu de bons commentaires de la clientèle, les gens étaient vraiment heureux qu’on offre ce service sur place parce qu’avant il n’y avait rien», a indiqué Mme Fortin.
Sauf que l’été dernier, la Ville de Boischatel a décidé de ne pas renouveler son entente avec La Plage. La municipalité a décidé d’offrir elle-même le service de location de planche à pagaie au Domaine de la rivière. Jessica Fortin avait tout de même le droit de continuer d’offrir des cours, mais elle ne pouvait plus utiliser ses propres planches. Elle a été forcée de louer les planches de la Ville de Boischatel à ses clients pour 10 $ chacune.
«Sachant très bien que j’avais dépensé au-dessus de 20 000 $ pour l’équipement dans les années précédentes, j’ai été rencontrer le maire à la fin août», explique-t-elle.
C’est après cette rencontre avec le maire que Jessica Fortin a eu droit à une mise en demeure envoyée par la Ville, l’accusant d’intimidation.
«Quand je me suis mise à lire ça, je braillais ma vie! C’était marqué à la fin "interdiction de poursuivre mes activités"». Honnêtement je pense qu’ils se sont rendu compte que c’était une source d’argent qui était quand même très intéressante pour la municipalité.»
«J’étais un petit peu leur cobaye, j’ai fait l’étude de marché pour eux finalement».
Le maire de Boischatel, Benoit Bouchard, a refusé nos demandes d’entrevue pour donner version des faits.
Mais selon la mise en demeure reçue par Jessica Fortin, la municipalité lance des accusations à son égard. La Ville l’accuse de manque de courtoisie, de retards fréquents, d’absences répétées et accuse que son personnel soit sous l’influence de la drogue.
Pourtant, les anciens clients de La Plage dressent un tout autre portrait de l’entrepreneure.
«Ça fait des années que je la connais. Jessica c’est une pionnière, c’est avec elle que j’ai commencé à m’entraîner sur l’eau à enseigner également.[…] Je trouve ça un peu ridicule, on a besoin d’elle. Le marché grossit présentement et ce n’est pas tout le monde qui est outillé pour enseigner sur l’eau», dit Marye-Eve Laquerre, ancienne cliente de Jessica Fortin.
Jessica Fortin a amassé jusqu’à maintenant plus de 360 signatures dans une pétition qu’elle a lancée pour regagner accès au site et redémarrer ses activités cet été.
Voyez le reportage de Raquel Fletcher dans la vidéo.