Début du contenu principal.
L’arrondissement lance dès mardi une campagne de propreté de cinq ans intitulée «On se ramasse pour un effet monstre».
Il est temps d’agir, croit Michee Cherizard, inspecteur de la Ville de Montréal dans l’arrondissement. Ce qui le frustre: «les gens qui marchent et qui jettent leurs papiers dans la rue, comme si de rien n’était», confie-t-il à Noovo Info.
Le temps d’une petite promenade, M. Cherizard nous a montré de nombreux exemples de malpropreté dans le quartier.
«On travaille très fort pour que la ville reste propre. Des fois, c’est facile, d’autres fois, c’est un défi», dit-il en tombant sur un bac de compost abandonné, dans lequel des citoyens ont jeté n’importe quoi à l’intérieur. En de nombreux lieux, on constate des dépôts sauvages de déchets domestiques dans les poubelles domestiques – un geste illégal.
Par ailleurs, les terrains insalubres sont un autre enjeu, particulièrement dans les ruelles. «Les gens pensent que les ruelles, c’est un endroit abandonné où on peut disposer de nos déchets où on veut, alors que ce n’est pas le cas», déplore l’inspecteur.
«Il y a l’effet d’accumulation. Ça commence avec un sac et ça finit avec un matelas et des articles de cuisine, des armoires…» constate-t-il.
Benoit Dorais, admet qu’il existe un problème dans le secteur. Avec la campagne de propreté, le maire d’arrondissement du Sud-Ouest invite les citoyens à poser de petits gestes quotidiens pour garder la ville propre.
«C’est l’admission que la propreté, c’est une priorité», a-t-il indiqué en entrevue avec Noovo Info. «La perception est quand même avérée. On sort et on trouve des choses qui traînent, des sacs de chips, des emballages de toutes sortes… C’est réel, on n’aurait pas besoin de faire une campagne de propreté si, finalement tout était 100% correct.»
Pour une première fois, cette campagne sera aussi menée dans les écoles, les CPE et les camps de jour – une manière de faire une différence pour les prochaines générations.
«On a beau avoir une armée de cols bleus qui vont bien travailler, rajouter des poubelles, si à la base on n’adopte pas cet esprit de civisme, comme on voit dans d’autres pays, d’autres villes», prévient le maire Dorais, on ne pourra pas atteindre l’objectif de la campagne de cinq ans, qui est de pouvoir dire que l’arrondissement du Sud-Ouest soit devenu plus propre.