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La grande peur, c'est que le dépotoir situé près du lac Memphrémagog le contamine avec ses eaux usées. L’ensemble de Sherbrooke et de Magog prend son eau potable du lac.
Cette fois, c'est une nouvelle usine pilote de prétraitement du lixiviat, aussi appelé «jus de poubelle», qui crée des inquiétudes.
«C’est un traitement qui n’a pas fait ses preuves encore. Et qui seront les cobayes? Les Canadiens», avance Johanne Lavoie, présidente du Memphrémagog Conservation.
Le député d’Orford, Gilles Bélanger, a envoyé des membres de son équipe visiter le site d’enfouissement cet automne. Après la visite, il pense qu’il faut maintenir le moratoire qui empêche le dépotoir d’envoyer son lixiviat à l’usine de traitement d’eau de Newport. Donc, le laisser loin du lac Memphrémagog.
Les craintes sont aussi partagées par l’organisme environnemental américain Don’t undermine Memphremagog’s purity (DUMP).
«On se considère comme des voisins. C’est une communauté autour du lac. […] Le site d’enfouissement, comme tous les sites d’enfouissement, présente des risques environnementaux et il y a des preuves de ça dans des échantillons et des analyses de l’eau du lac. Récemment, quatre espèces dans le lac ont été identifiées comme contenant des niveaux excessifs d’un produit chimique de type PFAS appelé PFOS», souligne Peggy Stevens, membre de DUMP, en entrevue avec Noovo Info.
Les craintes s’accumulent aussi parce que le site d’enfouissement n’arrête pas de s’agrandir.
«À terme, ce sera 98 terrains de football en superficie», mentionne Mme Lavoie.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo.