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Il s’agit d’une augmentation vertigineuse de 50%. Cette situation frappe plusieurs banques alimentaires, alors que l’insécurité alimentaire est en hausse dans la province.
«Ce sont des moments intenses. On n’a jamais vu ça depuis 15 ans, a révélé Jean Gagnon, directeur général de moisson Laval. Les demandes ont explosé. C’est un stress énorme sur les banques alimentaires.»
Annick Livrozet œuvre en tant que bénévole auprès de l’organisme Le Relais communautaire de Laval. Elle déplore que la taille des paniers d’épicerie distribués aux personnes dans le besoin a diminué de façon considérable en raison de la hausse de la demande.
«Maintenant, on donne un demi, voire un tiers de sac d’épicerie à une famille de cinq enfants. En tant que bénévole, on se sent très mal, a-t-elle confié. Aucun de nous ne dit: "Je suis désolé, je ne peux pas faire mieux" sans avoir un serrement au cœur.
À Laval, la situation est si alarmante que les autorités de la Santé publique et le milieu communautaire ont décidé de se serrer les coudes. Un forum sur l'itinérance se tiendra mercredi et jeudi.
Actuellement, les bénévoles se ruent vers les champs afin de récolter des légumes pour les familles dans le besoin et ainsi réduire le nombre de pertes alimentaires.
La ferme Jeunes au travail tente d’ailleurs de démontrer qu’il est possible de ne pas faire de pertes grâce au glanage au champ.
«En fin de saison, il peut arriver que des légumes qui ne seront pas récoltés en raison des coûts que ça engendre. On veut sauver ces légumes et leur donner leur vraie utilité», a expliqué Sylvain Melançon de la ferme Jeunes au travail.
Lors d’un entretien avec Noovo Info, Sylvio Manfredi de la direction de Santé publique espère que l’activité de glanage gagnera en popularité.
«Même les gens qui travaillent n’arrivent plus à la fin du mois», a-t-il conclu.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.