Noovo Info est allé à sa rencontre dans la chambre d’hôtel qu’ils louent présentement.
«J'ai quitté ma communauté pour une meilleure vie, pour mes enfants. Et c'est comme ça qu'on vit. C'est pas ce que je voulais pour mes enfants», laisse tomber Sabrina Boivin, émotive. Celle-ci est membre des Premières Nations.
En raison des problèmes de chauffage, Sabrina s’est résignée à dormir dans le salon depuis le mois d’octobre. Mais même dans cette pièce, elle doit placer un matelas devant une entrée d’air pour permettre une meilleure isolation.
«Ma fille a dû dormir par terre, parce que le calorifère la réchauffe plus [à cet endroit]», raconte le conjoint de Sabrina, Kerry Penosway.

Pour se réchauffer autant qu’elle peut, la famille a installé une chaufferette portative, mais celle-ci fonctionne par intermittence, puisque les fusibles ne supportent pas son utilisation.
Et en plus de ses problèmes de chauffage, il est aussi impossible pour la famille de se servir de l’eau dans son appartement. Sabrina et Kerry doivent donc remplir des bouteilles d’eau pour les rapporter dans leur logis, par exemple chez l’une de leurs voisines.
«On était au bout du rouleau»
Devant cette situation invivable, Sabrina et Kerry ont envoyé une mise en demeure à leur propriétaire au début du mois de janvier.
Noovo Info a contacté le propriétaire de la famille. Le propriétaire des lieux prétend que c'est sa locataire qui a causé les dommages qui la prive d’eau et de chauffage adéquat.
Sabrina et sa famille espèrent rester à l'hôtel jusqu'à la semaine prochaine avec l'aide de leur avocat et du principe de Jordan, qui vise à offrir aux enfants des Premières Nations tous les services et soutiens nécessaires.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.