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Mais la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) mentionne que «près du quart des PME ne seront pas en mesure de rembourser leur prêt d’urgence» et devront s’endetter à nouveau, et ce, à forts taux d’intérêt. Et si elles ne remboursent pas ce prêt, les entreprises subiront des pertes de 20 000$ en subvention.
Selon la FCEI, les PME qui ont eu recours à ce prêt pendant la pandémie font face à deux choix: elles peuvent rembourser les 60 000$ sur trois ans au gouvernement à 5% d’intérêt ou refinancer un prêt de 40 000$ par leur banque à taux élevé.
Dans une réponse par courriel, le cabinet de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, soutient que le gouvernement «offre des options de remboursement flexibles aux bénéficiaires du CUEC».
«Les propriétaires de petites entreprises qui choisissent de refinancer leur prêt et de le rembourser d’ici le 28 mars 2024 bénéficieront toujours du remboursement partiel de leur prêt, indique-t-on. Alternativement, les propriétaires de petites entreprises peuvent profiter de trois années supplémentaires, jusqu’au 31 décembre 2026, pour rembourser leur prêt en entier.»
«Il y a beaucoup d’amertume et c’est décevant de voir que le gouvernement a simplement décidé de tourner la page et de ne pas donner plus de temps aux PME pour rembourser leur prêt d’urgence», a déploré le vice-président des affaires nationales à la FCEI, Jasmin Guénette.
Le centre d’escalade Backbone, à Bromont, ne pouvait pas rembourser une telle somme du jour au lendemain. La propriétaire, Frédérique Marseille, n’a donc pas eu le choix de se tourner vers les institutions financières et les taux d’intérêt élevés, soit 10,65% sur trois ans.
«C’était la seule option que notre institution nous proposait. Le gouvernement aurait dû finir son mandat jusqu’au bout au lieu de lancer la patate chaude dans la cour des institutions financières», a lancé Mme Marseille.
Avec autant de dettes, les institutions financières finiront par ne plus prêter d’argent aux entreprises déjà prises à la gorge, prévient Mme Marseille, qui rappelle que les entreprises n’ont pas eu le choix de prendre ce prêt afin de «survivre lors de la pandémie».
Plusieurs restaurants ont déjà annoncé leur fermeture au cours des dernières semaines.
Le cabinet de Chrystia Freeland confirme que, en date du 15 janvier, plus de 70% des entreprises canadiennes ont déjà remboursé et bénéficié du remboursement partiel de leur prêt.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.