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Des familles avec des bébés dans des poussettes, des étudiants, des dirigeants élus et d’autres personnes tenant des pancartes et des drapeaux ont rejoint la marche vers le United Center, où se tient la convention, pour appeler à un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.
Alors que le groupe le plus nombreux marchait pacifiquement, quelques dizaines de personnes qui se sont séparées ont arraché des morceaux de la barrière de sécurité.
Plusieurs manifestants qui avaient réussi à franchir la barrière ont été arrêtés et menottés par les policiers, qui ont mis des masques à gaz alors que certains manifestants tentaient de faire tomber une deuxième barrière.
Les autorités ont déclaré que le périmètre de sécurité intérieur entourant le site de la convention n’avait pas été violé et qu’il n’y avait aucune menace pour les participants à la convention.
Le surintendant de la police de Chicago, Larry Snelling, a indiqué que certains des manifestants qui ont fait tomber la barrière ont jeté des bouteilles d’eau et d’autres objets sur la police. Les forces de l’ordre ont désamorcé la situation sans utiliser de matraques ni de produits chimiques, a-t-il ajouté.
«Quand des gens s’infiltrent dans une foule et veulent commettre des actes de violence, de vandalisme, nous allons les arrêter», a avancé M. Snelling, qui a marché devant les manifestants lundi avec un groupe de policiers. «Nous ne tolérerons personne qui va vandaliser des choses dans notre ville.»
Les membres de la foule ont scandé «Mettez fin à l’occupation maintenant» puis «Le monde entier regarde !», tout comme les manifestants antiguerre du Vietnam l’avaient fait lors de la tristement célèbre convention de 1968 à Chicago, lorsque la police s’était affrontée aux manifestants en direct à la télévision. Les familles se sont rassemblées sur leurs porches et devant leurs portes pendant que les manifestants défilaient. Certains enfants portaient des keffiehs, soufflaient des bulles ou tenaient des pancartes «poings levés gratuits».
La marche a eu lieu au moment même où le président Joe Biden, qui a été la cible de vives critiques de la part de groupes propalestiniens, y compris les manifestants, faisait une promenade dans le United Center en grande partie vide. M. Biden devait s’adresser au parti dans la soirée.
«Biden, tu ne peux pas te cacher. Nous t’accusons de génocide», ont scandé les manifestants au son des tambours. Ils l’ont également surnommé «Genocide Joe» et ont lancé des chants similaires à la vice-présidente Kamala Harris.
Les manifestants ont affirmé que leurs plans n’avaient pas changé depuis que M. Biden a quitté la course et que le parti s’était rapidement rallié à Mme Harris, qui acceptera officiellement la nomination démocrate cette semaine. Les militants se sont dits prêts à amplifier leur message progressiste devant les principaux dirigeants démocrates du pays.
Les organisateurs espéraient qu’au moins 20 000 personnes participeraient au rassemblement et à la marche de lundi, mais il semble que seulement quelques milliers étaient présentes, bien que les responsables de la ville aient refusé de donner une estimation du nombre de personnes présentes.
«Nous sommes fiers de la participation, surtout compte tenu du degré de répression de la ville», a déclaré Faayani Aboma Mijana, qui fait partie de l’organisation de l’événement.
La région de Chicago abrite l’une des plus grandes communautés palestiniennes du pays, et des bus transportaient des militants de tout le pays.
Taylor Cook, un organisateur de la Freedom Road Socialist Organization, est venu d’Atlanta pour la marche. Il a dit que le groupe poussait tous les démocrates à appeler à mettre fin à l’aide pour Israël, en mettant l’accent sur Mme Harris.
«Nous disons à Kamala qu’elle a été complice de cela. Les gens pensent que c’est juste Joe Biden, mais elle est vice-présidente, a rappelé M. Cook. Nous disons donc que vous devez arrêter si vous voulez notre vote.»
Medea Benjamin, qui s’est rendue à Chicago depuis Washington, D.C., avec un groupe de femmes manifestantes appelant à la paix, a déclaré qu’elle était choquée que l’administration Biden ait récemment approuvé 20 milliards de dollars supplémentaires de ventes d’armes à Israël.
«Il y a un écart incroyable entre ce que les gens demandent dans ce pays et ce que fait l’administration, a-t-elle dénoncé avant le rassemblement à Union Park. Nous sommes tellement dégoûtés par cela.»
Des partisans propalestiniens sont descendus dans le parc, à l’ouest du quartier d’affaires de Loop, pour le rassemblement.
Avant la marche, le candidat indépendant à la présidence Cornel West s’est adressé à la foule, qui l’a accueilli par des acclamations.
«Il ne s’agit pas d’une politique machiavélique ou d’un calcul utilitaire concernant une élection, a-t-il crié dans un micro. Il s’agit de moralité. Il s’agit de spiritualité.»
Une quarantaine de partisans pro-israéliens ont marché autour du parc pendant le rassemblement. Restant pour la plupart silencieux tout en agitant des drapeaux israéliens, ils étaient accompagnés d’une vingtaine de policiers à vélo. Bien que les tensions aient parfois éclaté, il n’y a pas eu d’altercations physiques.
Josh Weiner, cofondateur de la Chicago Jewish Alliance qui a marché avec le groupe pro-israélien, a déclaré que leur intention était de «faire sentir notre présence». Il a indiqué que le groupe avait demandé des permis qui n’avaient pas été approuvés par la ville.
«Les manifestants pro-Palestine ont obtenu plusieurs permis, y compris une marche, qui semble pencher un peu en faveur d’un côté», a déclaré M. Weiner.
Les militants de la coalition et la ville sont en désaccord sur le lieu des manifestations et d’autres aspects logistiques. Un juge a donné raison à la ville sur un itinéraire de marche d’environ 1,6 kilomètre, qui, selon les organisateurs, n’était pas assez grand pour la foule attendue.