Le JAG est quant à lui débordé. Le seul organisme LGBTQ+ de la Montérégie dit recevoir de nombreux messages de haine et d’appels de détresse provenant de jeunes âgés de seulement 14 ans.
«On reçoit des courriels de menaces de mort», a déploré le directeur général du JAG, Dominique Théberge.
Mais le plus inquiétant pour l’organisme est tous les cas de détresse psychologique de gens qui n’arrivent pas à trouver leur place dans la société.
«Ils nous disent: "je voudrais me tuer, car la société ne veut pas que j’existe."»
M. Théberge illustre différents évènements ayant ciblé la communauté LGBTQ+, soit la manifestation anti-drag-queens afin de s’opposer aux contes pour enfants de Barbada de Barbades ainsi que toute la saga ayant entouré l’enseignant non binaire à Richelieu: «Mx» Martine.

«Ça a été un gros lynchage public», s'est souvenu M. Théberge.
La hausse de commentaires haineux n’est pas uniquement présente sur les réseaux sociaux. Le réseau québécois LGBT constate un recul inattendu dans les classes.
«Les membres faisant des interventions dans les classes le ressentent», a expliqué le directeur du conseil québécois LGBT, James Galantino. «Il y a plus de jeunes qui les confrontent et qui ont des propos insultants, violents, homophobes et transphobes.»
Johanne Nasstrom, directrice de la Table régionale des organismes communautaires etbénévoles de la Montérégie, montre du doigt le manque de ressources dans la vaste région, s’étalant de Salaberry-de-Valleyfield à Sorel-Tracy. À ses yeux, la situation est «catastrophique».

De son côté, le JAG aurait besoin d’environ 600 000$ afin de répondre aux besoins de la région et pour rouvrir ses bureaux à Valleyfield. Le point de service est fermé, car on ne voulait pas laisser un employé seul.
M. Théberge demande à la population de «découvrir nos ressemblances malgré nos différences afin d’apprendre à vivre ensemble».
Voyez le reportage d’Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.