Outre le fait que les citoyens s'attendent à une certaine neutralité de la part des représentants du gouvernement élu, Mme Yaccarini a affirmé en entrevue lundi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Michel Bherer qu'elle croit que le sujet de la religion catholique soulève les passions chez une certaine génération.
«Ce qui semble avoir choqué, c'est que le texte [de Mathieu Bock-Côté partagé par le premier ministre sur Twitter] met beaucoup de l'avant les côtés positifs du catholicisme alors que pour une certaine génération qui a connu la présence du clergé dans notre société, tout n'est pas aussi rose», a-t-elle affirmé.
«Certaines personnes ont plutôt en tête des histoires d'abus de pouvoir, d'agressions et le fait que l'égalité homme-femme n'était pas une grande préoccupation pour le clergé et ça fait toujours réagir les affaires de religion au Québec», a précisé Antonine Yaccarini.
Elle ajoute que pour plusieurs, aujourd'hui, Pâques n'est plus relié à des rites religieux comme les prières et le carême, mais est plutôt synonyme de long congé et de souper de famille.
M. Legault a par ailleurs précisé le fond de sa pensée en ajoutant un message via Twitter, soit : «Il faut distinguer la laïcité et notre patrimoine».
«Et c'est vrai», estime Mme Yaccarini qui soulève toutefois un bémol.
« La religion catholique fait partie de notre histoire et notre patrimoine et je pense que personne ne veut qu'on évacue complètement la chose, mais quand ça vient du chef du gouvernement et qu'on fait l'éloge de notre fond catholique, ça va peut-être à l'encontre de ce principe de séparation entre l'église et l'État», a-t-elle affirmé.
Voyez l'intervention complète d'Antonine Yaccarini,analyste politique, au bulletin de lundi du Noovo Le Fil 22 avec Michel Bherer dans la vidéo ci-contre.