Début du contenu principal.
C'est le triste bilan d'un conflit qui perdure. Douze mois d'attaques et de résistance. Des heures d'angoisse pour une population qui vit au son des sirènes d'alerte et des bombardements depuis aujourd'hui un an, en Ukraine.
Une étrange ambiance de fierté et de tristesse planait sur Kyiv pour le sombre anniversaire de l’invasion russe, comme l’a constaté Louis-Philippe Bourdeau à l’occasion du dernier jour de son séjour en Ukraine, vendredi.
DOSSIER | Noovo Info en Ukraine
De la fierté en pleine guerre? Oui, la fierté d’avoir su résister à l’envahisseur et d’avoir – jusqu’ici – déjoué tous les pronostics de guerre. Il y a un an, le monde a cru que l’Ukraine allait tomber. Un an plus tard, malgré de profondes cicatrices, l’Ukraine est toujours debout.
«Je suis fière d’être ukrainienne», a dit une citoyenne dans un court entretien avec notre journaliste.
En ce 24 février 2023, les «cérémonies» du premier anniversaire de l’invasion russe étaient modestes pour des raisons de sécurité: on s’attendait à une attaque qui n’est jamais venue, en marge d’un discours du président Volodymyr Zelensky.
La capitale ukrainienne a été assaillie de représentants des médias de partout dans le monde et un périmètre de sécurité a été établi en ville. Des politiciens comme Lesia Vasylenko étaient sur place pour répondre aux questions des journalistes.
«Le Canada peut faire plus en armes et en sanctions, et en parlant plus aux autres pays poiuyr leur faire comprendre que c’est une guerre impérialiste, une guerre d’agression», a commenté en français la députée ukrainienne auprès de Noovo Info.
«Le monde entier doit se mobiliser. Ce n’est pas juste [l’histoire] de l’Ukraine [qui est en jeu], il s’agit de l’humanité et de comment on veut vivre dans le monde du 21e siècle, de demain et des prochaines générations», a-t-elle dit. Le même jour, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, réaffirmait son soutien à l’Ukraine et annonçait l’envoi de quatre chars d’assaut supplémentaires.
Des estimations plus morbides que la version officielle dénombrent une trentaine de milliers de civils tués. Voilà qui n’inclut même pas les 100 000 soldats morts ou blessés sur les champs de bataille. Tout le monde ou presque en Ukraine connaît quelqu’un qui est décédé dans les derniers mois.
C’est particulièrement vrai à une trentaine de minutes au nord de Kyiv, à Boutcha, une ville martyre ou des centaines de citoyens ont été torturés, massacrés.
«C’était une année difficile. Mon mari a été tué. J’espère que la paix arrivera bientôt pour mettre fin à l’horreur», a dit une femme dans un échange avec Noovo Info, lors de cette journée de recueillement.
Un an, 365 jours de peur, de résilience, de deuil.
Combien d’autres jours de ce genre les Ukrainiens devront-ils vivre encore?