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Monestre Bisson est un enseignant de l’école secondaire Saint-Anselme, dans la municipalité du même nom, en Chaudière-Appalaches. Et comme son titre, monestre, qui désigne une alternative neutre entre «monsieur» et «madame», iel est en effet une personne non-binaire.
«Je me ressens autant comme un homme qu’une femme», a-t-iel exprimé en entrevue avec Lisa-Marie Blais, au bulletin Noovo Le Fil Québec.
Monestre Bisson a adopté son identité de genre il y près de trois ans, après avoir vu un film qui lui a permis de réaliser qu'iel ne se sentait ni entièrement homme, ni complètement femme.
«C’est difficile de s’identifier à quelque chose qu’on ne sait pas qui existe».
Lors de sa première journée devant la classe, l'enseignant a expliqué être une personne non-binaire et qu’iel préfère l’usage du pronom «iel» en s’accordant au masculin.
Chez les élèves, un certain temps d’adaptation a été nécessaire avant de s’habituer à l’appeler de manière à «respecter son choix».
«Ç’a été un peu difficile de tout le temps l’appeler monestre et de prendre l’habitude, mais après une couple de semaines, c’était correct», a expliqué Élie, une finissante de l’école secondaire.
Mais monestre Bisson est bien conscient de sa «différence». Iel affirme constamment refaire son coming out à la rencontre d’une nouvelle personne.
«Si quelqu’un assume, je ne serai jamais fâché s’ils ne savent pas. Mais si je le dis, j’aimerais ça que tu fasses des efforts», a soutenu monestre Bisson.
Ultimement, monestre Bisson souhaite être vu «comme un enseignant» tout simplement, et non seulement être connu pour son «étiquette» d’identification de genre.
«Mais je comprends qu’on n’est pas là dans la société».
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo.