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«Avec les temporaires qu’on a implantés dans les palais de justice dernièrement, on a commencé à récolter des couteaux et des armes», a expliqué Franck Perales, président du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec.
Ainsi, un regroupement d’une dizaine d’associations représentant notamment les procureurs de la Couronne, les avocats de la défense et de l’aide juridique, les constables spéciaux et les employés de soutien demandent plus de mesures de sécurité supplémentaires avec des installations permanentes dans les palais. Ce n'est pas la première fois que ce sujet revient sur la table.
«On se dit que ça va arriver un jour et on dit au gouvernement qu'un jour, malheureusement, il y aura un événement tragique qui va se passer. Et c’est arrivé la semaine dernière. Ça a ramené le sujet dans l’actualité», a rappelé Guillaume Michaud, président de l’Association des procureurs aux poursuites criminelles et pénales.
Ils souhaitent notamment l'implantation d'arches de sécurité détectrices de métal à l’entrée de tous les palais de justice du Québec, dont celui de Québec.
«Comme au palais de justice de Québec, il y a une porte ici à l’entrée. On met une arche-là et on dirige le trafic. L’ensemble des citoyens qui entrent dans le palais de justice de Québec doivent passer au travers de cette arche, comme lorsuqu'ils vont à un spectacle. Il n’y en a pas à chaque porte. Il y a des portes qui sont sécurisées pour les employés, des portes qui sont seulement pour les citoyens», a expliqué M. Michaud à Noovo Info.
Cette mesure permanente augmenterait le sentiment de sécurité auprès des citoyens, des employés et également des avocats.
«S’il y a plus de mesures de sécurité, ça va protéger nos membres, mais [aussi] l’ensemble des personnes qui se présentent dans les palais de justice. […] Lorsqu’on vient ici, on veut se sentir en sécurité alors qu’il y a des personnes qui sont ici avec de mauvaises intentions», a souligné Christian Daigle, président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a déjà laissé savoir que 144 constables spéciaux supplémentaires allaient être formés à l'École nationale de police dès le printemps. Mais pour plusieurs acteurs du milieu, ce n'est pas suffisant.
«Il y a des constats et des problématiques. Il faut arrêter de parler. Je pense que là-dessus il était d’accord avec nous, qu’il y avait un temps pour discuter et il y a un temps pour agir. On lui dit qu’on était rendu là. "Il faut agir, monsieur le ministre"», a lâché M. Perales.
Plus tôt cette semaine, c’était au tour des juges en chef de la Cour supérieure et de la Cour du Québec, Marie-Anne Paquette et Henri Richard, de signer une lettre réclamant aussi des arches de sécurité et le renforcement des effectifs de constables spéciaux.
Avec les informations de La Presse canadienne